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Bienvenue sur ce blog !
 
Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
Je vous invite à partager tout cela !

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 10:21

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Nous ignorons à la fois la date de sa naissance et la date de sa disparition.

Marcabrun fut, semble-t-il un enfant abandonné. Laissé sur le pas de la porte d'un riche, il fut pris en charge par ce dernier qui le fit élever. Il connut un troubadour du nom de Cercanon qui l'initia à cet art.

L'activité littéraire de Marcabrun commence vers 1130 pour s'achever vers 1148. Il connut assez vite la renommée, mais le fait d'être redouté pour son verbe lui couta la vie. Il aurait été tué par les châtelains de Guyenne dont il aurait dit beaucoup de mal.

Quarante-cinq pièces de cet auteur sont parvenues jusqu'à nous. Il est aussi l'auteur de la plus ancienne pastourelle que nous connaissons à ce jour.

Le Chant du lavoir contribua à sa renommée. Ce poème est une Marseillaise avant l'heure. Il s'agit d'un appel à la reconquista sur le monde musulman d'Espagne. Ce texte semble antérieur à l'offensive almohade en Espagne en 1147.

 

"Mas escarsedatz e no fes                                          "Mais Rapacité et Non foi

Part ioven de son companho.                                      Détournent Jeunesse de son compagnon.

Ai ! cals dols es                                                            Hélas ! qu'il est douloureux

Que tuich volon lai li plusor                                          Que le plus grand nombre vole là

Don lo gazaings es efernaus !                                     Où on ne gagne que l'enfer !  

S'anz non correm al lavador                                        Si nous ne courons au lavoir avant

C'aiam la boca ni ls oills claus,                                    D'avoir la bouche et les yeux clos,

Non i a un d'orgoill tan gras                                         Il n'est nul si gonflé d'orgueil 

C'al morir non trob contrafort."                                     Qui au jour de la mort ne trouve plus fort que lui."

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 10:49

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Conon de Béthune naît vers 1150 en Artois. De haut lignage, il est apparenté à la puissante maison de Flandres.

Il aurait pris part à la troisième croisade en 1187. Il joua un rôle essentiel lors de la quatrième croisade (1202-1204) comme le relate, entre autres, Geoffroi de Villehardouin dans La Conquête de Constantinople (début XIII e siècle). Tout ceci aboutit à la fondation de l'Empire latin d'Orient. Elu régent de l'Empire en 1219, Conon de Béthune mourut la même année ou l'année suivante.

Conon de Béthune fut initié à l'art de "trouver" (i.e. à la poésie et au chant courtois) par son parent, Huon d'Oisy, châtelain de Cambrai.

Conon de Béthune séjourna quelque temps à la cour de France. Il se plaignit d'ailleurs avec finesse des railleries de la reine Alix de Champagne et de son fils, le roi Philippe-Auguste qui blâmèrent son parler d'Artois en présence de la comtesse Marie de Champagne, fille d'Aliénor d'Aquitaine.

Dix chansons sont parvenues jusqu'à nous. Il s'agit de chansons de croisades, de poèmes courtois (dont certaines sont accompagnées de leurs mélodies) et de sirventes.

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 10:02

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Jaufré Rudel vécut au XII e siècle. Il fut de haut Lignage, prince de Blaye. Il semble que ce troubadour se croisa lors de la deuxième croisade de 1147-1149. La raison de ce choix serait liée à l'amour qu'il portait à la comtesse de Tripoli dont il avait entendu parler par des pèlerins qui venaient d'Antioche.

Il écrivit de nombreux poèmes en son honneur.

Selon l'histoire, quand il fut en mer, il tomba malade. Il fut alors conduit à Tripoli dans une auberge. Il fut annoncé à la comtesse  qu'un homme épris d'elle et mourant, se trouvait non loin de là. Elle vint à son chevet et le prit dans ses bras. Jaufré Rudel mourut auprès de celle qu'il aimait sans l'avoir jamais vue auparavant. Où est la légende ? Où est le vrai ? Nul ne le sait.

 

Les vers de Jaufré Rudel offre de belles mélodies. Mais les vers sont frustres.

 

Lanquan li jorn son lonc en may                          "Lorsque les jours sont longs en mai

M'es belhs dous chans d'auzelhs de lonh,           Je me plais au doux chant des oiseaux, lointain,     

E quan mi suy partitz de lay                                 Et quand je suis parti de là

Remembra m d'un'amor de lonh :                        Il me souvient d'un amour lointain :

Vau de talan embroncx e clis                               Je vais plein de désirs, morne, le front bas

Si que chans ni flors d'albespis                           Si bien que chants ni fleurs d'aubépine    

No'm platz plus que l'yverns gelatz.                    Ne me plaisent plus que l'hiver glacial."

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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 10:15

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Sa vie nous est mal connue. Nous ignorons sa date de naissance. Il commença son activité de troubadour vers 1150, et l'acheva vers 1180. Nous ignorons aussi la date de sa disparition.

Il serait le fils d'un humble serviteur du château de Ventadour et aurait appris son art auprès d'Ebles II, un troubadour dont nous n'avons aucune œuvre.

Bernard de Ventadour eut comme protectrices et comme dames Marguerite de Turenne, Aliénor d'Aquitaine et Ermengarde de Narbonne.

Après avoir séjourné en Normandie, il serait revenu dans le comté de Toulouse. Il se serait retiré à l'abbaye de Dalon pour y mourir.

 

Considéré comme l'un des meilleurs poètes médiévaux, Bernard de Ventadour écrivit une poésie aux accents d'une mélancolie pénétrante et profondément humaine. Ses textes marquèrent ses contemporains. Certains auteurs le citent dans leurs œuvres au siècle suivant, comme dans le Roman de la Violette qui date de 1225.

La poésie de Bernard de Ventadour se compose de cinq à sept couplets de huit ou neuf vers accompagnés d'une mélodie.

Les rimes sont identiques et leur enchaînement semblable dans chacune des strophes.

 

"Quand vei la lauseta mover                                "Quand je vois l'alouette s'élancer

De joi sas alas contra'l rai,                                     Joyeuse, dans un rayon de soleil,

Que s'oblid' e's laissa cazer                                   Puis se laisser tomber, comme étourdie,  

Per la doussor qu'al cor li vai,                                Par la douceur qui lui vient au cœur,

Ailas ! quals enveja m'en ve                                  Hélas ! comme j'envie tous les êtres

De cui qu'en veja jauzion !                                     Que je vois heureux !

Meravilhas ai, quar dessé                                      Et je m'émerveille que mon cœur, sur le champ,   

Li cors de dezirier no'm fon."                                  Ne se fonde point de désir."

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 10:22

Jean Renart est sans doute originaire du nord de l'Ile de France. Nous ne savons rien de sa vie. Peu de certitude, quant à son identité. Jean Renart est parfois associé au village de Dammartin (qui se trouve dans le département actuel de la Seine-et-Marne, 77). Cet homme fut poète à gages de la maison de Châtillon.

Trois romans lui sont attribués de façon à peu près certaine :

L'Escoufle composé entre 1195 et 1202.

Galeran de Bretagne rédigé entre 1195 et 1225.

Le Roman de la Rose ou Guillaume de Dole écrit entre 1210 et 1214.

 

L"Escoufle et Guillaume de Dole ont été qualifiés de "roman réaliste", notamment à cause de l'absence d'éléments merveilleux, de la localisation exacte à la fois dans le temps et dans l'espace et d'une description minutieuse de la vie quotidienne. Jean Renart se rapproche, par son thème, du roman idyllique. Des références à d'autres œuvres littéraires sont fréquentes chez cet auteur.

Il composa aussi vers 1220, un autre poème intitulé le Lai de l'Ombre.

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 10:04

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Surnommé le Troubadour depuis le XIX e siècle, Guillaume IX est né en 1071. Il est le fils de Guillaume VIII à qui il succède en 1086, année de la mort de son père.

Sa vie nous est assez mal connue, cependant, nous pouvons dire que Guillaume IX fut le septième comte de Poitiers et le neuvième duc d'Aquitaine.

Marié à Ermengarde d'Anjou, Guillaume IX la répudia ce qui lui valut d'être excommunié. Il épousa en seconde noce Philippe de Toulouse (ce prénom est aussi féminin au Moyen Age), avec laquelle il eut quatre enfants :

Guillaume X qui lui succéda.

Agnès de Poitiers.

Henri (qui devint abbé de Cluny).

Raymond de Poitiers.

Il passa plusieurs années de sa vie en campagne afin de maintenir son pouvoir sur un territoire qui était alors plus grand que celui du roi de France. Il tenta par deux fois (en 1098 et en 1114) de s'emparer des états du comte de Toulouse, mais sans résultat.

Il se croisa en 1101. En 1119, il lutta contre les Sarrasins en Espagne.

 

Guillaume IX est considéré comme le précurseur de la fin'amor, ce qui fait de lui notre plus ancien troubadour connu. A la fois sarcastique, cynique, courtois et tendre, Guillaume IX écrivit une poésie dans laquelle apparaissent déjà les principaux traits du lyrisme courtois à savoir un amant craintif soumis au pouvoir impérieux d'une dame insensible ! Seules onze compositions de Guillaume IX appelées "vers" nous sont connues. Elles sont d'inspiration et de ton divers : certaines sont sensuelles tandis que d'autres sont grossièrement licencieuses.

Il mourut en 1127. Il est le grand-père d'Aliénor d'Aquitaine.

Il est possible que les écrits de ce poète, qui sont parvenus jusqu'à nous, soient, en fait, l'œuvre de deux poètes différents, mais cette hypothèse n'a pu être confirmée jusqu'à présent.

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 10:13

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Né à Jersey au début du XII e siècle, vers 1115, Wace fut clerc. Il vécut presque toute sa vie à Caen, protégé par le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenet.

Après avoir étudié à Caen, il alla en Ile de France et étudia à Paris. Quand il revint à Caen, il fut clerc.

Il écrivit de nombreuses vies de saints, dont celle de saint Nicolas.

Il adapta l'Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth (1135) qui racontait l'histoire des origines troyennes de la Bretagne insulaire et les aventures fabuleuses du roi Arthur. Le Roman de Brutus, achevé vers 1155, est composé de 15 000 vers français en octosyllabes. "Brutus" est la forme française de "Brutus", ancêtres des Bretons. Il offrit son poème à Aliénor d'Aquitaine qui était reine d'Angleterre. Ce texte fut adapté en langue anglaise par Layamon. Si nous avons du mal à estimer qu'elle fut l'influence de Wace sur la diffusion de la légende arthurienne, nous savons néanmoins que Le Roman de Brut eut un grand succès. Nous avons conservé plus de vingt manuscrits de cette œuvre qui reste la première œuvre romanesque parlant du roi Arthur.

Sa dernière œuvre est Le Roman de Rou, qui fut écrit en 1160 et 1174, rapporte l'histoire de la lignée des rois normands.

Wace mourut après 1174.

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 10:02

Ménestrel de profession, Colin serait né vers 1210. Il chanta ses poèmes vers 1250. Il semble être d'origine champenoise.

Nous savons peu de choses de sa vie. Son nom "Muset" est sans doute un pseudonyme formé à partir du verbe muser qui signifie "prendre son temps, flâner".

Vivant de sa poésie, Colin Muset quittait les siens lorsque les beaux jours revenaient. Il allait de châteaux en châteaux afin de divertir les seigneurs et les dames. L'hiver venu, il demeurait avec sa femme et sa fille.

Colin Muset chanta les thèmes traditionnels de la courtoisie, mais il composa aussi des poèmes plus personnelles dont le motif central est la joie de vivre.

"Quant je vieng a mon ostel                                   "Quand je viens à ma maison

Et ma fame a regardé                                            Et que ma femme a aperçu

Derrier moi le sac enflé,                                         Derrière moi mon sac gonflé,

Et je, qui sui bien paré                                           Et moi, qui suis bien vêtu 

De robe grise                                                         D'une robe grise,   

Sachiez qu'ele a tost jus mise                              Sachez qu'elle a vite fait de déposer

La conoille sanz faintise                                       La quenouille sans hésiter ;

Ele me rit par franchise,                                      Elle me rit de bon cœur,

Ses deux braz au col me lie.                                Et me noue ses deux bras au cou.

Ma fame va destrousser                                       Ma femme va déballer

Ma male sanz demorer ;                                      Ma valise sans retard ;

Mon garçon va abuvrer                                       Mon valet va faire boire 

Mon cheval et conreer ;                                       Mon cheval et le panser ;   

Ma pucele va tuer                                                Ma servante va tuer

Deus chapons pour deporter                               Deux chapons pour les apprêter

A la jansse alie ;                                                  A la sauce à l'ail ;

Ma fille m'aporte un pigne                                   Ma fille m'apporte un peigne

En sa main par cortoisie.                                    En sa main par courtoisie.

Lors sui de mon ostel sire                                   Alors je suis seigneur de ma maison

A mult grant joie sanz ire                                    A très grande joie, sans chagrin,       

Plus que nuls ne porroit dire."                            Plus que nul ne pourrait dire."

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 10:59

Né à Troyes en 1201, Thibaut de Champagne est le fils posthume de Thibaut III, comte de Champagne et de Blanche de Navarre. Envoyé par sa mère à la cour de France, Thibaut de Champagne reçoit une éducation princière et raffinée.

Peu de temps après l'avènement de Louis VIII sur le trône de France, Thibaut de Champagne prend part au siège de La Rochelle en 1224 contre les Anglais. Il participe aussi à la croisade contre les Albigeois dans le Sud de la France. Mais un désaccord avec Louis VIII le pousse à déserter lors de la seconde campagne royale. Il est alors soupçonné d'être à l'origine de la mort du roi qui est emporté par une dysenterie en novembre 1226.

Le nouveau roi, Louis IX (futur Saint-Louis) a onze ans, quand il monte sur le trône en 1223. C'est donc à sa mère Blanche de Castille (qui est également la tante de Thibaut de Champagne) qu'est confiée la régence. Thibaut de Champagne, qui est hostile à ce gouvernement féminin, profite de l'occasion pour se soulever avec d'autres grands féodaux. Mais Blanche de Castille réussit à faire la paix avec Thibaut de Champagne.

Thibaut de Champagne est, semble-t-il, épris de Blanche de Castille. Il compose d'ailleurs de vers en son honneur. Une tradition née au Moyen Age fait de cet homme la maîtresse de cette reine (Grandes Chroniques de France, 3 e quart du XIIIe).

 

En 1234, Thibaut de Champagne succède à Sanche VII le Fort, son oncle maternel, sur le trône de Navarre.

En 1237, il dirige la "croisade des barons". L'année suivante, il se rend en Terre Sainte où il combat contre les musulmans afin de libérer Jérusalem. Lors de cette croisade (1238-1240), des négociations permettent la restitution d'une partie du royaume de Jérusalem.

De retour au royaume de France, Thibaut de Champagne passe son temps entre ses terres de Navarre et de Champagne.

Marié trois fois, il fut père plusieurs fois. C'est d'ailleurs son fils aîné qui lui succède sur le trône de Navarre. Il se nomme Thibaut II.

Il meurt en juillet 1253 à Pampelune.

Thibaut de Champagne est considéré au XIII e siècle comme l'un des plus grands poètes de la poésie courtoise. Soixante pièces poétiques sont parvenues jusqu'à nous. Certaines ont même l'accompagnement musical. Des chansons d'amour courtoises, des lais, des pastourelles, des jeux-partis et des sirventès sont ce qu'il nous a laissés.

La langue de Thibaut de Champagne est délicate et raffinée.

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 10:08

Né le 2 décembre 1886, Jean de La Ville de Mirmont est le fils d'Henri de La Ville de Mirmont. Ce dernier "latiniste fameux qui occupait une chaire à l'Université [de Bordeaux] et qui au Conseil Municipal, siégeait à gauche", avait été normalien en 1877.

Jean de La Ville de Mirmont passa sa jeunesse à Bordeaux où il fit la connaissance de François Mauriac qui "a tout fait pour perpétuer son souvenir" après sa disparition lors de la Première Guerre mondiale.

A l'âge de dix ans, il eut des ennuis de santé. Sa vue fut affectée. La disparition prématurée d'un frère et d'une sœur puînés renforça l'intimité entre lui et sa mère. Peu après, il retrouva la vue petit à petit.

Il fit de brillantes études littéraires à la faculté. Après un passage rapide dans l'Infanterie, il se consacra à la poésie. Il quitta Bordeaux pour Paris où il retrouva François Mauriac. Il devint rédacteur à la Préfecture de la Seine.

Entre 1910 et 1914, il fit paraître quelques contes dans Paris-Journal, quelques poèmes dans La Revue-Hebdomadaire et Les Marges et une longue nouvelle dont le titre est Les dimanches de Jean Dézert.

En juin 1914, il revint voir François Mauriac alors sur le point de se marier. Puis "dès la déclaration de guerre, il rangea ses papiers, réunit les vers qu'il jugeait dignes de lui survivre et courut les bureaux de recrutement pour être versé dans le service armé (à quoi son extrême myopie l'avait rendu impropre)."

Il mourut le 28 novembre 1914 au Chemin-de-Dame à Verneuil.

Avant de partir, il avait laissé ce poème :

Le Grand Voyage

Cette fois mon cœur, c'est le grand voyage,

Nous ne savons pas quand nous reviendrons.

Serons-nous plus fiers, plus fous ou plus sages ?

Qu'importe mon cœur puisque nous partons !

 

Avant de partir, mets dans mon bagage

Les plus beaux désirs que nous offrirons.

Ne regrette rien, car d'autres visages

Et d'autres amours nous consoleront.

 

Cette fois, mon cœur, c'est le grand voyage.

 

 

En 1920, la Société littéraire de France publia avec des bois gravés de Léon Dusouchet, L'Horizon chimérique.

Gabriel Fauré qui s'enthousiasma à la lecture de ce recueil de poèmes, composa quelques mélodies. Créé le 13 mai 1922 à la Société nationale par Charles Panzéra, baryton, L'Horizon chimérique fut enregistré, peu avant la mort de Gabriel Fauré en 1924, pour Gramophone. Je me suis embarqué et Diane, Séléné, lune de beau métal figurent  dans l'actuel EMI Classics Références.

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