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Nous ignorons à la fois la date de sa naissance et la date de sa disparition.
Marcabrun fut, semble-t-il un enfant abandonné. Laissé sur le pas de la porte d'un riche, il fut pris en charge par ce dernier qui le fit élever. Il connut un troubadour du nom de Cercanon qui l'initia à cet art.
L'activité littéraire de Marcabrun commence vers 1130 pour s'achever vers 1148. Il connut assez vite la renommée, mais le fait d'être redouté pour son verbe lui couta la vie. Il aurait été tué par les châtelains de Guyenne dont il aurait dit beaucoup de mal.
Quarante-cinq pièces de cet auteur sont parvenues jusqu'à nous. Il est aussi l'auteur de la plus ancienne pastourelle que nous connaissons à ce jour.
Le Chant du lavoir contribua à sa renommée. Ce poème est une Marseillaise avant l'heure. Il s'agit d'un appel à la reconquista sur le monde musulman d'Espagne. Ce texte semble antérieur à l'offensive almohade en Espagne en 1147.
"Mas escarsedatz e no fes "Mais Rapacité et Non foi
Part ioven de son companho. Détournent Jeunesse de son compagnon.
Ai ! cals dols es Hélas ! qu'il est douloureux
Que tuich volon lai li plusor Que le plus grand nombre vole là
Don lo gazaings es efernaus ! Où on ne gagne que l'enfer !
S'anz non correm al lavador Si nous ne courons au lavoir avant
C'aiam la boca ni ls oills claus, D'avoir la bouche et les yeux clos,
Non i a un d'orgoill tan gras Il n'est nul si gonflé d'orgueil
C'al morir non trob contrafort." Qui au jour de la mort ne trouve plus fort que lui."