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Parfois désigné comme rabbi, Jésus dispense un enseignement qui devait s'inscrire dans les habitudes du judaïsme de l'époque. Il enseigne donc et commente la loi juive. Jésus déclare que Dieu est un, qu'il est bon et puissant et que son châtiment est terrible mais sa miséricorde infinie.
L'enseignement est donné sous forme de paraboles (i.e. de petites histoires concrètes qui détiennent une leçon spirituelle). Respectueux de la Loi qui implique de plus en plus de prescriptions rituelles complexes, Jésus tente de distinguer l'important de l'accessoire contenu dans la Bible et les traditions orales (appelées Mishna). C'est pourquoi, il insiste surtout sur l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Si d'autres portaient cette même parole, Jésus ajoute une logique à ces deux commandements : la primauté de la disposition intérieure et la primauté d'un langage adéquate afin de faire prendre conscience, aux autres, du lien existant entre Dieu et l'homme ( il s'agit d'une relation père/fils).
Si l'enseignement de Jésus s'inscrit dans la pratique juive de l'époque, Jésus y apporte une nouveauté. Il apparaît comme le prophète. Or ce statut ne va pas sans quelques oppositions violentes de la part des autorités. En plus, au prophétisme, Jésus y ajoute le messianisme (messie vient de l'araméen est signifie "oint ,sacré par le Seigneur" ; cette notion se retrouve dans le mot Christ qui signifie "oint"). Mais cette croyance en la venue d'un libérateur devant instaurer un ordre nouveau de justice et de bonheur, avait déjà fait son apparition lors de l'Exil de Babylone. La domination romaine et les différents problèmes qui existaient en Palestine avaient déjà permis le retour d'un mouvement messianique dans un premier temps chez les Esséniens et les Zélotes.
Le messianisme est alors non seulement l'attente d'un libérateur politique mais aussi la recherche d'un homme capable de remporter une guerre. L'événement qui change tout semble être le moment où Jésus, prêchant, parvient selon les quatre Evangiles, a multiplié les pains.. La foule, qui écoute Jésus, semble vouloir le suivre mais dans un mouvement politico-religieux de libération nationale, ce qui ne semble pas correspondre à l'idée que Jésus se fait de sa fonction.
Quand Jésus se rend à Jérusalem, au Temple pour la fête de Pâques, la foule l'écoute. Ce jour-là, entré à dos d'âne dans la ville, il parvient à chasser les marchands du Temple, tout en se heurtant aux autorités du Temple (les grands Prêtes et Sadducéens) qui craignent une nouvelle répression.
Peu avant d'être arrêté, Jésus partage un dernier repas avec ses disciples : c'est la Cène durant laquelle Jésus dit "Ceci est mon corps, donné pour vous. […]. Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, versé pour vous." Ce rite familial juif de bénédiction du repas se métamorphose en sacrifice que nous retrouvons lors de la Passion.
Ensuite, Jésus, arrêté grâce à la trahison de Judas, est conduit devant le Sanhédrin (conseil suprême du judaïsme siégeant à Jérusalem et présidé par le grand prêtre) qui ne peut que le condamner pour blasphème, la condamnation à mort étant l'apanage du procureur romain.
Ponce Pilate le juge et songe à lui rendre sa liberté considérant qu'il ne s'agit là que d'une affaire religieuse interne au judaïsme ne pouvant nuire à l'ordre romain. Mais sur l'insistance des prêtres, il fait condamner Jésus à la crucifixion qui est une peine romaine destinée, en général, aux révoltés politiques.
Dans les quatre Evangiles, la Passion de Jésus est évoquée. Lors de la mort du Christ, peu de disciples sont là (le reniement de Saint-Pierre). Tout ce qu'avait fait le Christ jusque là aurait pu rester lettre morte mais il y a la Résurrection.
Après la mort sur la croix, Jésus est déposé dans un tombeau. Quand le matin de Pâques, les femmes arrivent au tombeau de Jésus, elles le trouvent vide, ce que relatent certains Evangiles. Jésus, le Christ, est ressuscité, événement qui ne peut être ni prouvé, ni nié par l'historien. Il s'agit de la foi des disciples qui permet aux chrétiens d'affirmer que Jésus est le Messie, le Christ, le Fils de Dieu, car Dieu lui même s'est incarné pour sauver l'humanité.
FIN DE LA DEUXIEME PARTIE