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Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 10:23

Un sondage, effectué avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain dans les Vosges, a permis de découvrir un site occupé de l'époque gallo-romaine jusqu'à l'époque médiévale, et ce, sur une superficie de cinq hectares.

 

Les vestiges, qui ont été mis à jour, sont, entre autres, une villa gallo-romaine. Une superficie de trois hectares avait déjà été fouillée entre mai et octobre 2008. La campagne de fouilles se poursuit en 2009.

 

Les archéologues ont découvert la pars urbana, (i.e. l'habitation du maître) au sein d'une villa agricole. La demeure, qui est d'une grande dimension, a été dégagée : une cour rectangulaire est au centre. Le bâtiment, qui est orienté Nord-Sud, compte trois ailes en U sur une longueur de cinquante-cinq mètres pour une largeur de cinquante mètres.

 

La dissymétrie des corps du bâtiment ainsi que la présence d'un long mur de clôture, qui prolonge l'aile orientale, offrent un plan atypique à cette villa. Mais sans doute qu'une partie du bâtiment ne fut pas achevée.

 

L'aile orientale et l'aile septentrionale ont –hélas- été en partie endommagées par des travaux d'aménagement de la base aérienne, seule l'aile occidentale a été bien conservée. Cette dernière, terminée par une abside, s'ouvre sur une cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Ici les archéologues ont mis à jour une cave, un ensemble balnéaire et d'autres pièces d'habitation.

 

 

L'ensemble balnéaire comprend quatre pièces dont trois chauffées par hypocauste (i.e. chauffage par le sol) et du praefurnium (i.e. chaufferie).

Les sols, en béton de tuileau (élément mince de l'épaisseur d'une tuile), sont supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite. Il existe aussi des caniculi (cheminées de terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes. Tous ces éléments sont très bien conservés.

 

La première pièce de cet ensemble balnéaire est de plan carré. Il s'agit du vestiaire et de la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite ont été découverts sur le sol. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc sur lequel apparaît un décor géométrique de couleurs rouge, jaune et verte.

 

Le vestiaire donne sur une autre pièce correspondant au bain froid. Le sol de cette pièce est en opus sectile (i.e. dallage) de pierres fines noires, blanches et rouges. Des plaques et des moulures de calcaire blanc recouvrent le bas des murs.

Cette pièce se prolonge par un bassin de forme rectangulaire et qui présente une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment.

Le bassin, destiné aux bains froids ou tièdes, mesure deux mètres vingt-cinq de longueur sur un mètre soixante-quinze de largeur pour une profondeur d'un mètre cinquante. Un escalier d'angle permettait d'accéder à ce bassin.

 

Une salle tiède, n'ayant pas de baignoire, possède un sol recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.

 

La dernière pièce, qui est l'étuve, est munie d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle mesurant deux mètres dix de longueur sur un mètre de largeur. Ses contours arrondis, faits en béton de tuileau, cachent un revêtement plus ancien de mosaïque.

Le sol est composé d'un béton de tuileau lissé qui recouvre la suspensura de l'hypocauste. Sur le mur qui surplombait la baignoire figurait un décor de mosaïque.

 

 

Lors des fouilles réalisées en 2009, les archéologues ont mis à jour la pars rustica (i.e. les dépendances artisanales et agricoles) située à l'Est du bâtiment principal.

À ce jour, les archéologues estiment que l'exploitation agricole a été en activité du II e siècle au III e siècle de notre ère. L'étude des éléments découverts in situ permettront d'établir une datation plus précise.

 

Une voie empierrée, d'environ trois cents mètres, limite la villa au Nord. Vers l'Ouest, la voie passe non loin d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire et construit sur fondation de pierre.

 

Les vestiges médiévaux, découverts sur le site, se trouvent sur la pars rustica de la villa à quelques pas de la voie empierrée. Il s'agit de structures artisanales.

Une nécropole, située au Nord Ouest de la villa, a été mise à jour. Elle compte dix-huit inhumations du VII e siècle. Les tombes, orientées Est Ouest, s'alignent sur le versant Ouest du vallon. Elles ont d'abord été recouvertes d'un tertre de terre puis d'une couche de pierres calcaires.

 

Laissons les fouilles s'achever afin d'en savoir plus !

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