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Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:08

L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE DE L'ÉPOQUE ARCHAÏQUE

 

Durant les siècles obscurs, les temples n'étaient pas présents dans chaque sanctuaire. À l'époque archaïque, non seulement les temples sont plus nombreux, mais aussi une véritable naissance de l'architecture religieuse a lieu. Deux ordres apparaissent : l'ordre dorique et l'ordre ionique.

 

Rappelons que le temple est la demeure du dieu et non celle des fidèles. Sa fonction est donc d'abriter la statue du culte et de la mettre en valeur.

 

L'organisation intérieure des temples ont évolué, les architectes ayant essayé  de nombreuses solutions, à savoir nef unique pour la cella, deux nefs séparés par une colonnade axiale. Les architectes finiront par adopter un plan comportant trois nefs avec deux colonnades intérieures offrant ainsi à la statue une place dans la nef centrale qui est la plus large.

 

Dès le VII e siècle avant notre ère, deux ordres se différencient : l'ordre dorique et l'ordre ionique.

 

source

Après les premiers temples de bois, nous passons aux temples de pierre, comme en Crète avec les temples de Prinias et de Dreros. Toutefois, en Grèce continentale, les premiers temples de l'ordre dorique intègrent encore quelques éléments en bois.

 

Les modèles en terre cuite découverts à l'Héraion d'Argos en Argolide dans le Nord Est du Péloponnèse nous offrent un plan dorique primitif : une pièce rectangulaire précédée d'un porche soutenu par deux colonnes.

 

Étudions quelques-uns de ces temples.

 

Temples de l'ordre dorique : THERMOS, TEMPLE C

 

Vers 625 avant notre ère, le mégaron B est remplacé par le temple C. Il reprend le même emplacement et est orienté Nord Sud, ce qui est rare pour un temple grec.

Il s'agit d'un édifice périptère : une colonnade entoure le temple sur les quatre côtés.

La cella mesure 7 m sur 32 m ce qui correspond à cent pieds. Le temple est donc un hécatompédon. Une étroite cella, très allongée, est partagée en deux nefs par une colonnade axiale. Cette dernière permet de supporter la charpente.

Bien qu'il n'y ait pas de pronaos, le temple possède un opisthodome fort profond et partagé, comme la cella, en deux nefs.

Une galerie ouverte, un péristyle, entoure le temple. Quinze colonnes occupent les côtés. En façade, cinq colonnes sont disposées. Le péristyle est un peu plus profond sur la façade Sud que sur les trois autres côtés, ce qui est fréquent à l'époque archaïque.

 

Le temple s'élève sur la crépis qui ne comporte que deux degrés. Les murs sont encore en briques crues avec un chaînage de bois sur un socle en pierre. Les colonnes se dressent sur une base quadrangulaire de pierre. L'alignement de ces bases forme une espèce de stylobate discontinu. L'entablement de bois reçoit des coffrages de terres cuites  dont la finalité est de protéger les poutres de la charpente des intempéries.

Des métopes  comportent des scènes peintes de la mythologie.

Le toit, qui est à deux pentes, est fermé par une croupe au Nord alors qu'il dispose d'un fronton ouvert sur le Sud.

 

Le temple C de Thermos possède déjà tous les éléments de l'ordre dorique. De nombreux éléments encore en bois seront en pierre et n'auront plus alors qu'une fonction décorative. Le problème de la couverture d'édifices de grande largeur demeure. L'allongement du plan, fréquent dans les temples de l'époque archaïque, n'a pas autorisé une largeur plus importante. S'il est vrai que la colonnade axiale permet de gagner un peu de largeur, elle n'offre pas la possibilité de mettre en valeur la statue du culte qui doit être placée dans l'une des deux nefs.

 

Source

Temples de l'ordre dorique : SÉLINONTE, TEMPLE C

 

Le temple C de Sélinonte en Grande Grèce (i.e. Sicile) est à la fois le plus grand et le plus ancien des temples de cette acropole. Construit entre 550 et 530 avant notre ère, ce temple est fait de calcaire issu des carrières voisines. Nous sommes donc en présence du premier temple bâti en pierre à l'exception de la charpente du toit.

 

Le temple est un mégaron dont les dimensions sont imposantes : 10,4 m sur 41,55 m (ce qui correspond à vingt coudées

-de 0,52 m- sur quatre-vingts coudées).

Le pronaos est fermé par les retours épais des longs murs de la cella.

La cella allongée ne comporte aucune trace de support intérieur.

En arrière de la cella se trouve l'adyton, espace fréquent dans de nombreux temples de la Grande Grèce. La succession pronaos/cella/adyton est mise en valeur par un rehaussement du sol à chaque passage au moyen d'une marche.

 

Le péristyle compte six colonnes sur le petit côté et quinze sur les longs côtés. Une grande largeur existe entre le passage délimité par les murs de la cella et les colonnades.

La façade principale, qui est orientée à l'Est, dispose d'un péristyle doublé par un portique de six fois deux colonnes. Le nombre total de colonnes est donc de dix-sept (sur le long côté). Le stylobate mesure environ 65 m de largeur sur 24 m.

Le double portique est précédé par un escalier de huit marches.

 

La crépis comporte trois degrés (i.e. deux pour le stéréobate et un pour le stylobate. Les colonnes sont en pierre. Le chapiteau a une échine au profil fort écrasé. L'entablement est aussi de pierre.

L'architrave est surmontée d'une frise dorique sur laquelle alterne des triglyphes et des métopes. Les éléments de cette frise servent dorénavant à décorer.

Les métopes sculptées représentent des scènes mythologiques.

Le toit est à deux versants, des tuiles le recouvrent.

 

Le temple C de Sélinonte comporte de nombreuses particularités : toutes les colonnes ont un diamètre différent, l'harmonie du bâtiment n'existe pas. Un décor peint aux couleurs vives occupe une place importante sur ce temple.

 

Le temple fut détruit lors d'un tremblement de terre à la fin de l'Antiquité. Il fut reconstruit en partie en 1926. Le fait de rebâtir un édifice détérioré avec les éléments qui se trouvent sur place s'appelle anastylose.

 

Source

Temples de l'ordre dorique : PAESTUM, LE TEMPLE D'HÉRA I dit aussi la BASILIQUE

 

Le temple d'Héra de Paestum en Grande Grèce (i.e. Italie du Sud) est contemporain du temple C de Sélinonte. Il fut bâti en calcaire local. Quelques solutions nouvelles ont été apportées lors de la construction.

 

Ce temple est grand : 24,5 m sur 54,27 m au stylobate. Dix-huit colonnes sur les côtés et neuf colonnes en façade. L'entrecolonnement est plus petit en façade que sur les longs côtés, ce qui n'est habituellement pas le cas à l'époque archaïque.

 

La cella compte deux nefs séparées par une colonnade axiale de sept colonnes qui supportent la charpente.

La statue a été placée dans l'axe de la colonnade, entre la première et la deuxième colonne.

Un adyton se trouve à l'arrière de la cella, comme cela est fréquent en Grande Grèce.

Chacune des nefs de la cella ouvre par une porte sur le pronaos.

 

Le péristyle, qui prend place autour du naos, a une profondeur de deux entrecolonnements. La longueur du long côté est de cent coudées ioniques (i.e. 52,65 m).

 

Le temple s'élève sur une crépis de trois degrés. Une colonnade y repose. Le diamètre de la colonne se réduit passant de 1,45 m en bas à 0,97 m en haut. Une entasis (il s'agit du renflement au milieu des colonnes) est importante.

Le fût est décoré de vingt cannelures à arêtes vives qui sont caractéristiques de l'ordre dorique.

 

Dans l'entablement, la frise dorique est encadrée en haut et en bas de moulures ioniques.

Le toit a la forme d'un couvercle posé sur la frise.

 

L'introduction d'éléments ioniques parmi des éléments de l'ordre dorique est une première.

FIN DE LA CINQUIÈME PARTIE

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