Ce verbe vient du latin classique mandare, qui signifie "donner mandat à", "charger de"
En Ancien Français, ce verbe signifie "commander", "ordonner". Dans ce cas, nous pouvons avoir la construction mander que + subjonctif.
Quand le verbe a le sens de "faire savoir, déclarer", la construction mander que est suivie de l'indicatif.
Dans le sens de "faire dire, envoyer", le verbe mander est suivi d'un substantif ou d'un pronom.
Dans un contexte militaire, ce verbe a le sens de "convoquer des troupes."
Il existe quelques dérivés :
Mant n.m., mande n.f. ont les sens de "mandement", "avertissement", "message" et "messager."
Mandison : ce substantif féminin a le sens de "requête."
Mandement : ce substantif masculin a le sens de "commandement". Il désigne aussi le "gouvernement" et la "résidence du chef". Ce mot fait aussi référence à une "place forte" et à un "message."
Commander et demander sont de la même famille.
A partir du XVII e siècle, ce verbe est un mot un peu vieilli. Il est petit à petit remplacé par "faire savoir", "appeler"
Dans le Thrésor de la langue française de Jean Nicot en 1606, ce verbe est encore mentionné avec le sens de "convoquer avec commandement"
Dans la première édition du dictionnaire de l'Académie française en 1694, ce verbe signifie "faire savoir". Mander quelqu'un a le sens de "donner avis ou ordre qu'il ait à venir."
Après la Renaissance, mandement n'a plus le sens que de "instruction donnée par un évêque aux fidèles de son diocèse." Dans la première édition du dictionnaire de l'Académie française de 1694, mandement est "un ordre écrit et rendu public de la part d'une personne qui a autorité et juridiction." C'est aussi "un billet que l'on donne à quelqu'un portant ordre à une receveur de payer quelque somme.
Au XV e siècle, mandat, qui vient du latin classique mandatum par l'intermédiaire de mandare, a le sens de "charge". Ce substantif désigne d'abord "rescrit papal ordonnant de pourvoir quelqu'un d'un bénéfice." En général, apostolique est précisé après le substantif. Le mandataire est celui "en faveur de qui le pape écrit le mandat."
Durant le XVII e siècle, le substantif prend le sens de "titre par lequel une personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose en son nom." Maintenant, le substantif appartient aux domaines juridique, commercial, politique. Il a le sens de "charge, fonction."