Annoncée par le journal Ouest France de mars 2007, cette découverte, qui a eu lieu en Vendée, a été possible grâce à des fouilles préventives. Le terrain fouillé –soit six hectares- était destiné à la construction de pavillons.
Pierre Chevet, responsable de l'Institut national d'archéologie préventive (I.N.R.A.P.), a annoncé que cette villa était la plus grande connue à ce jour sur le territoire français. Ce que ces fouilles ont révélé est considérable : porte monumentale, mur d'enceinte, dépendances, cour d'honneur, une cave... datant du I ou II e siècle de notre ère.
Il est vrai que dans les années 1980, des céramiques avaient été découvertes non loin de l'église. Lorsque le projet immobilier a été constitué, il semblait évident que d'autres découvertes archéologiques étaient possibles sur ce terrain.
L'exploitation agricole, découverte sur ce site, représente un ensemble de quinze à vingt hectares. Une cour centrale d'environ huit hectares, deux cours latérales et des dépendances menaient jusqu'à la résidence principale. L'habitation avait même ses propres thermes.
Cependant, il reste à savoir comment était organisé la vie des habitants de l'époque et pourquoi ce lieu a été choisi comme habitation. Tout ne pourra être fouillé, une partie de l'habitation se trouvant sous l'église.
Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est que la villa fut détruite au IV e siècle, mais que des traces d'occupation tardive –jusqu'au VI e siècle- ont été constatées. Les archéologues, en fonction des découvertes, parviendront à restituer le passé de cette villa et de leur ville. Toutefois, il leur faudra aussi trouver un compromis entre patrimoine et aménagement du territoire…. Si rien ne change, le site sera détruit : "Au nom de quel avenir, pourrait-on justifier le sacrifice de la mémoire ?"