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Bienvenue sur ce blog !
 
Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 10:49

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Publiées pour la première fois en 1918, Enfantines sont un recueil de nouvelles, huit au total et de longueur variée. Chacune de ces nouvelles nous plonge dans l'enfance. Le lecteur retrouve tout un univers, ce qui est important pour les enfants semble insignifiant aux adultes… Laissez-vous tenter pour ce voyage au royaume de l'enfance ! Vous y retrouverez sans doute quelques saveurs…

 

 

Rose Lourdin, à Léon-Paul Fargue :

 

La narratrice, Rose Lourdin, évoque son enfance dans un pensionnat assez austère du massif du Jura.

 

Une fille, nommée Rosa Kessler, était connue de tous, mais souvent de nom. Dans ce pensionnat, les petites brimades et les injustices étaient le lot de ces fillettes de douze ans. Rosa Lourdin ruminait, imaginait ce qu'elle pourrait répondre et faire face à cela. Au début, elle aimait à être grondée afin de cultiver son chagrin qui lui tenait compagnie plus longtemps.

 

Quand elle voulait être consolée, Rosa Lourdin songeait à Rosa Kessler nommée aussi Röschen, Cette fille, d'un an son aînée, "venait de la Suisse allemande, ce qui l'avait fait surnommer "la Prusienne"." Pourtant Rose Lourdin n'avait jamais discuté avec Rosa Kessler, elle l'avait seulement observée.

 

La jeune fille avait fini par remarquer que Rose Lourdin la regardait beaucoup. " Et une fois enfin je me rendis compte que je l'aimais plus que je n'avais aimé ma propre mère et mes sœurs." affirme Rose Lourdin.

 

Rose Lourdin aimait donc sans pouvoir approcher, sans oser approcher Röschen. Un soir, alors que les deux jeunes filles, malades, revenaient de l'infirmerie, Röschen fut envoyée aux arrêts par Mademoiselle Spiess. Mais cette punition sévère ne semblait pas déranger la jeune fille.

 

Rose Lourdin éprouvait toujours beaucoup d'affection pour Röschen, excellente élève, mais sa timidité l'empêchait de faire quoi que ce soit.

 

A la rentrée suivante, Rose Lourdin, qui avait appris quelques mots d'allemand, parvint à attirer l'attention de Röschen en murmurant simplement "Rosele, mein Rosele…"

Chacune des deux filles vécut cet instant différemment : "Le moment était venu de lui dire qu'elle n'avait rien à craindre de moi : que mon plus grand désir, mon seul désir au monde était d'être son amie. Mais je n'osai pas : cela avait trop l'air d'une déclaration d'amour ! J'espérais du moins qu'elle verrait ma tendresse dans mes yeux."

Mais après avoir été, un bref instant, si proche d'elle, il n'y eut plus rien.

 

Peu après une surveillante fut renvoyée. Aux vacances de Noël, Röschen ne revint plus. Ces deux filles, Mademoiselle Spiess et Röschen "s'enfermaient ensemble dans la salle de discipline et […] là Mlle Spiess lui montrait des images, […], des horreurs. Et on dit aussi qu'elles fumaient comme des hommes toutes deux."

 

Les années ont passé. Rose Lourdin est devenue une actrice. Lors d'une tournée "au Grand Théâtre de Genève", Rose Lourdin est allée chez le photographe qui prenait les photographies de classe afin d'obtenir un cliché de l'année où elle et Rosa Kessler étaient ensemble.

 

Rose Lourdin pense encore à elle si longtemps après et se dit "si elle vit encore, elle a entendu parler de moi. Mais sous mon nom de théâtre, et elle ne sait pas que c'est la petite Lourdin. Et puis, elle m'a peut-être oubliée : après tout, nous nous sommes fort peu connues."

 

Le Couperet, à André Gide :

 

A seize kilomètres de tout village, "des hommes distingués, des messieurs de Paris ; il y a, parmi eux, un préfet et un sénateur", savourent un cigare sous le ciel d'août.

Dans ce paysage, où les champs s'étendent à perte de vue, on aperçoit une ferme.

Parmi les hommes qui sont dehors se trouve un enfant, Emile Raby, mais les adultes ne font pas attention à lui. Alors, "Milou prend la résolution de ne plus jamais écouter ce que disent les grandes personnes." Le garçon va s'asseoir avec d'autres enfants, imaginaires, puis entre dans la maison où il retrouve sa grand-mère, Madame Saurin.

 

Milou trouve sa grand-mère dans la salle à manger. Cette femme de soixante-deux ans, qui vit avec eux les mois d'hiver, est la personne qu'il aime le plus, car sa mère est "diminuée par les soucis du ménage, par la domination que son mari exerce sur elle et par une chose incompréhensible et ennuyeuse qu'elle appelle "le devoir"."

Madame Saurin, chez qui "la guerre a laissé sa trace", chante souvent des petites chansons qu'apprécient Milou.

 

Comme le lui a ordonné sa grand-mère, Milou va voir Julia Devincet, "la fille du fermier, […] une gamine de douze ans" qui a perdu sa mère il y a plusieurs années déjà. Elevée quelque temps par des parents vivant dans le Midi, Julia n'emploie jamais le parler bourbonnais, car elle n'aime pas les gens du pays. Cependant, elle reste fort polie. Madame Saurin la "garde à l'Espinasse pendant les deux mois des vacances, elle la nourrit, l'habille et lui fait des cadeaux. Julia, en revanche, raccommode un peu de linge, espionne les domestiques pour le compte de Mme Saurin et tient compagnie à M. Emile, qu'elle a mission de surveiller."

Julia raconte ce qu'elle sait sur une enfant, Justine, bergère à l'Espinasse. Julia veut en faire un souffre-douleur. Milou se laisse convaincre par Julia qui manipule le petit garçon comme elle veut.

 

Dans la salle à manger, sur l'ordre de M. Raby, on fait venir la jeune bergère que Milou fait immédiatement entrer dans son imaginaire. Le soir avant de dormir, Milou songe au poème qu'il veut écrire sur cette fille, Justine.

 

En se réveillant, Milou songe aux paroles de Julia, "Rendons-lui la vie intolérable !" Il se demande ce qu'il doit faire pour éviter que Julia ne mette son plan à exécution.

 

L'été avance et Milou continue toujours d'observer le plus discrètement possible Justine qu'il aime.

 

Le jour de son anniversaire, le 29 août, on lui fait tenir une promesse : devenir un grand homme comme son grand-père, M. Saurin qui fut député. Mais en demandant ce qu'il doit promettre "au Grand-Bêta", il reçoit une gifle. Il est vrai que Gambetta est un dieu dans la maison. Cette humiliation fait détester encore plus ces deux hommes à Milou qui se prend à rêver à ce qu'il aurait pu faire contre eux.

Julia vient auprès de Milou pour le préparer pour le petit déjeuner. Comme toujours, Julia, dont Milou a perçu la perfidie, réussit à manipuler quelque peu l'enfant et à faire croire à sa mère qu'elle a réussi à faire entendre raison à Milou après l'incident de tout à l'heure.

 

Tout le monde déjeune. Les invités boivent "une flûte de champagne" en l'honneur de Milou et discutent. Milou rêve, entre autres, de Justine. Il se promène avec elle et "il prend Justine par le poignet, c'est mieux, et tous deux vont ensemble à pied sur les belles routes larges de la France."

Finalement, quand on lui demande ce qu'il veut être quand il sera grand, Milou répond qu'il veut devenir domestique !

 

Nous sommes la seconde quinzaine de septembre, alors que tout le monde est occupé, Milou en profite pour se blesser comme Justine avec le couperet. Peut-être, Justine pensera-t-elle que cela est arrivé à d'autres, si jamais elle apprenait cela…

Après avoir mis sa main dans l'eau un moment, Milou se rend auprès de sa mère, car il "s'aperçoit que l'ongle du doigt blessé pend, à demi détaché de la phalangette." Milou dit à sa mère ce qui s'est passé puis s'évanouit.

 

Octobre est là. Milou remet les vêtements d'hiver et se prépare avec ses parents à regagner Montluçon. Son doigt est toujours dans un pansement. Il songe à Justine qu'il emporte dans son cœur.

Avant de partir, il se retrouve quelques instants avec Julia qui a compris pourquoi Milou avait fait cela.

Milou veut faire taire Julia mais rien n'y fait ! Elle lui explique tout ce qu'elle a remarqué depuis l'arrivée de Justine. Julia se met à pleurer, mais Milou ne croit pas à ses larmes.

Monsieur Raby appelle son fils. Les enfants reviennent. Puis M. Raby dit à son fils : "Allons, les enfants, embrassez-vous ; voyons Milou est-ce qu'on prend cet air dégoûté pour embrasser les filles ? On voit bien que tu n'as jamais été amoureux."

 

L'Heure avec la figure, à Francis Jourdain.

 

Un petit garçon attend son maître de solfège, Monsieur Marcatte, qui est en retard. L'enfant regarde la pendule sans oser bouger, car "le moindre mouvement pourrait embrouiller un écheveau, quelque part."

Afin de lutter contre cette attente et contre l'ennui, l'enfant voit "dans les veines du marbre de la cheminée : une longue Figure sérieuse et jeune, toute rasée, avec des yeux profonds, et un front étroit à demi caché sous une couronne de feuillage."

L'esprit de l'enfant continue de divaguer. "Ainsi une petite pensée vient, comme une abeille, bourdonner à la porte de la ruche ; trouve la porte fermée ; et s'envole vers des fleurs." L'heure passe petit à petit.

D'un seul coup, il est "six heures moins dix." L'enfant sait que son professeur ne viendra plus. "On peut bouger maintenant."

"Mais dans la profondeur du marbre, la Figure attend encore la fin de son enchantement. Elle l'attendra encore quand nous aurons vingt ans ; et les enfants qui viendront après nous la découvriront à leur tour."

 

Dolly, à Régis Gignoux

 

Le narrateur, maître de français, raconte que Dorothy Jackson est morte le 3 juin 190… à l'âge de douze ans.. Cette enfant vivait le temps de sa maladie "au premier étage de l'hôtel Royal."

Fille d'une célèbre actrice américaine, Dorothy Jackson était entourée de nombreuses personnes, mais pas de sa maman en tournée au Canada. Cette dernière avait donné des consignes pour les préparatifs du retour du corps de son enfant aux Etats-Unis.

 

Le narrateur donnait des leçons de français à cette petite fille déjà très malade qui souhaitait se faire comprendre dans cette langue.

L'enfant, qui avait conscience de sa maladie, souffrait certains jours plus que d'autres, ce qui la rendait parfois désagréable. Mais elle "était au fond très bonne."

 

Un jour où la maladie lui avait laissé un peu de tranquillité, Dorothy Jackson avait demandé à son maître de français de venir avec Elsie, une petite fille âgée de douze et amie de ce professeur.

 

Hélas, la rencontre ne se déroula pas comme l'avait souhaité le narrateur. Elsie, fille d'ouvriers, fut effarouchée par "le luxe de l'hôtel Royal."

 

Le jour suivant, le narrateur trouva " Dolly habillée et gantée comme pour sortir." Mais elle ne put aller dehors. L'enfant donna des bonbons au narrateur pour Elsie.

 

Dorothy Jackson dut "se mettre au lit." Quinze jours passèrent sans que le narrateur ne puisse voir l'enfant, puis le 3 juin, le "portier de l'hôtel […] dit que ce n'était plus qu'une question d'heures."

 

Dès qu'il comprit que l'enfant était décédée, le narrateur alla s'asseoir "aux Jardins Jephson" où Elsie vint le rejoindre. Tous deux évoquèrent Dorothy Jackson qui venait de disparaître. Mais Elsie, après avoir entendu de ma musique, "cherch[a] un prétexte pour s'éloigner de [la] tristesse [ du narrateur]." Le maître de français la laissa partir tandis qu'il demeurait dans le parc.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

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