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Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 10:05

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Il est délicat d'évoquer les enfants de la famille Brontë séparément. C'est pourquoi, nous avons fait le choix de faire une seule biographie pour ces quatre écrivains, qui ont presque passé toute leur vie ensemble.

 

Patrick Brontë, dont le véritable nom est Brunty (ou Prunty), est irlandais, de culture celtique. Il naît le 17 mars 1777 à Emdale. Il est l'aîné de neuf enfants.

À l'âge de vingt-cinq ans, il quitte l'Irlande avec l'argent qu'il a réussi à gagner et s'installe en Angleterre. Il est admis à l'université de Cambridge d'où il sortira en 1806. Alors qu'il est encore étudiant, il modifie l'orthographe de son nom de famille et devient Patrick Bronté, puis Brontë.

À la fin de ses études universitaires, il devient clergyman (i.e. pasteur de l'Église anglicane). En 1809, il est nommé vicaire de la paroisse de Dewsbury dans la Yorkshire, région dont les habitants sont les descendants des Anglo-Saxons et des Danois.

Il fait la connaissance de Maria Branwell, une jeune fille de huit ans sa cadette et au caractère doux. Originaire de Penzance, en Cornouailles (aussi de culture celtique), elle est la cinquième fille d'une famille de onze enfants, famille dans laquelle un fervent méthodisme (i.e. mouvement religieux protestant fondé en Angleterre au XVIII e siècle par John Wesley, en réaction contre le ritualisme de l'Église anglicane) est pratiqué.

Le 29 décembre 1812, à Guiseley, Patrick Brontë épouse Maria Branwell. En 1814, à Hartshead, naît un premier enfant, une fille prénommée, Maria. Les naissances se suivent : Elizabeth naît le 8 février 1815 à Hartshead, Charlotte le 21 avril 1816, Patrick Branwell (que ses proches appelleront de son second prénom afin de ne le confondre avec son père) le 26 juin 1817, Emily Jane le 30 juillet 1818 et Anne le 17 janvier 1820.

Les quatre derniers enfants naissent à Thornton, près de Bradford, où Patrick Brontë a été nommé en 1815.

Peu de temps après la naissance d'Anne, en février 1820, Patrick Brontë est nommé pasteur à Haworth, un petit village du Yorkshire situé au sommet d'une colline abrupte, à quelques kilomètres de Keighley. La famille s'installe à Haworth fin avril 1820.

Environ un an plus tard, alors que Maria Brontë est tombée gravement malade, sa sœur, Elizabeth Branwell, célibataire, s'installe à Haworth. Maria Brontë meurt d'un cancer le 15 septembre 1821.

Les six enfants sont encore très jeunes. Elizabeth Branwell élève donc son neveu et ses nièces. Cette vieille demoiselle, au caractère quelque peu austère, impose une discipline sévère. Aucune fantaisie, qui pourrait être une tentation de l'âme, n'est permise dans la maison. Les journées sont longues et rythmées par les mêmes choses : travaux ménagers, couture, prières et lecture des textes bibliques qui sont commentés.

À Haworth, le climat est défavorable. Les monts sont souvent balayés par des vents violents. Les Moors, qui sont des étendues de landes arides, sont le seul espace de jeu des enfants qui aiment à se promener dans ce paysage désertique.

Grâce à leur imagination, les enfants parviennent à s'évader de cet environnement peu chaleureux. Tandis que Charlotte et Branwell rédigent, plus ou moins en secret, les aventures d'Angria, Emily Jane et Anne écrivent les aventures de Gondal. Il est vrai aussi que, très tôt, le révérend Patrick Brontë avait su éveiller la curiosité de ses enfants et leur communiquer la passion à la fois de la réalité et de l'imaginaire.

 

Estimant qu'une bonne éducation doit se faire dans un pensionnat, Patrick Brontë envoie ses deux aînées, Maria et Elizabeth à Cowan Bridge School –une institution religieuse destinée aux enfants pauvres du clergé anglican- dans le pensionnat du révérend Wilson. Elles y entrent le 21 juillet 1824. Charlotte les y rejoint le 10 août, Emily Jane, le 25 novembre de la même année.

Dans ce pensionnat, la discipline est extrêmement sévère, les repas sont plutôt frugaux. Privations et sacrifices sont le quotidien de ces enfants pensionnaires qui doivent se préserver de tous péchés.

Maria et Elizabeth, de santé fragile, sont victimes de fortes fièvres et de violentes quintes de toux. Pourtant, elles sont obligées de se lever et de se laver à l'eau glacée. Leur maladie s'aggrave. Lorsque Patrick Brontë apprend ce qui se passe, il vient chercher ses deux aînées. Maria meurt de la tuberculose le 6 mai 1825, Elizabeth est emportée par le même mal quelques semaines plus tard, le 15 juin.

Charlotte et Emily Jane, qui sont encore à Cowan Bridge School, tombent malades à leur tour. Comprenant la gravité de la situation, Patrick Brontë retire Charlotte et Emily Jane de ce pensionnat malsain. Charlotte, marquée par ce séjour tragique dans cette institution, transcrira son souvenir dans Jane Eyre.

 

En 1826 Branwell reçoit, pour son anniversaire, une boîte de douze soldats de bois avec lesquels il initiera ses trois sœurs au jeu des "Jeunes Hommes". Chaque enfant choisit un soldat auquel il donne un nom et à qui il fait vivre des aventures imaginaires. Ces jeux, qui dureront six ans, inspireront poèmes et récits.

Agée de treize ans, Charlotte décide de devenir écrivain. En plus de la lecture de la Bible, Charlotte lit les œuvres de William Shakespeare, Walter Scott et Lord Byron. Charlotte, tout comme Branwell, rédige des ébauches de nombreux récits.

Le 17 janvier 1831, Charlotte est envoyée comme pensionnaire à l'école de miss Margaret Wooler à Roe Head. Elle passe un test afin d'évaluer ses connaissances scolaires. Si les résultats sont mauvais en calculs, les résultats sont en revanche excellents en rédaction. Une certaine maturité et un talent littéraire sont déjà là. Elle passera trois années dans cette institution à la fois comme élève et comme enseignante.

Charlotte se lie d'amitié avec Ellen Nussey et Marie Taylor. Charlotte aime aussi à se réfugier au calme afin de pouvoir lire encore et toujours. L'école prépare toutes ces jeunes filles à devenir des bonnes épouses, ce qui ne convient pas vraiment au caractère de Charlotte qui malgré sa timidité, est un peu rebelle.

 

Branwell, quant à lui, est toujours à Haworth. D'une nature enjouée, il est doué : il lit, écrit, dessine, peint. Ce touche à tout, admiré par ses sœurs, a tendance à se disperser. Il fréquente le cabaret du village où il prend l'habitude de boire dès l'âge de seize ans. Deux ans plus tard, il est dépendant de l'alcool –qui nuit à ses talents-, mais sa famille ne parvient pas à agir pour le sauver, aveuglée par l'admiration qu'elle porte à Branwell. Le jeune homme semble être victime des pièges de l'imaginaire qu'il a créé avec Charlotte.

Fin juillet 1832, Charlotte revient à Haworth afin d'assurer l'instruction de ses deux sœurs, Emily Jane et Anne. Durant ce séjour, Charlotte et Branwell poursuivent l'écriture de plusieurs récits.

L'année suivante, Ellen Nussey vient passer quelques jours à Haworth auprès de Charlotte.

En 1834, après avoir vu une exposition au musée de Leeds, Branwell songe, de plus en plus, à faire des études de dessin à Londres, à la Royal Academy. À la fin de cette même année, Emily Jane et Anne continuent de rédiger des textes à quatre mains.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE

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