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Bienvenue sur ce blog !
 
Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 12:38

Ce petit roman, destiné aux enfants de sept ans et plus, est joliment illustré par Bruno Pilorget (qui vous répond gentiment si vous vous adressez à lui).

 
Le récit est tourné vers la mer. Six chapitres permettent de connaître l'histoire de cet enfant à la peau argentée.
 
Un jour, alors que les pêcheurs de Cap de Chien revenaient de leur pêche "avec des paniers vides", ils trouvèrent sur la plage "un nouveau-né tout nu, un garçon aux poings serrés."
Mais cet enfant n'était pas comme les autres. Sa peau était argentée et "une membrane transparente reliait les doigts de ses mains et de ses pieds."
Après avoir observé l'enfant, les hommes ne savaient que faire de lui, mais Alnoo, "le chef du village" déclara qu'un "marmot de mer vaut un marmot de terre." Alnoo fit le tour des maisons afin de lui trouver un foyer, tout le monde refusa de prendre cet enfant différent sauf la vieille Cazel qui dit à Alnoo qu'un "fils étranger, c'est mieux que pas de fils du tout".
 
La nuit suivante, la mer fit un bruit différent, ce ne fut que le matin suivant que les habitants purent constater ce qui s'était passé : la plage était pleine "de poissons et de fruits de mer." Alnoo estima que c'était la mer qui avait agit ainsi afin de les remercier "de recueillir son fils."
Les pêcheurs n'eurent pas besoin de prendre leur bateau, ils chargèrent ce qui se trouvait sur la plage et se rendirent au marché de la ville. Les habitants eurent aussi de la nourriture en abondance.
Le soir-même, quand la vieille Cazel sortit l'enfant de la mer devant chez elle, plusieurs femmes vinrent faire des compliments que Cazel jugea hypocrites. Elle leur répondit en donnant simplement le prénom de l'enfant : Fado.
Le lendemain, la plage fut une fois encore pleine de poissons. Tout le monde en fut heureux, mais personne ne pensait que l'enfant de la mer trouverait une épouse une fois devenu adulte.
Chaque jour, la plage était recouverte de poissons.
 
Fado grandit. Il avait les cheveux bleus. Les autres enfants se moquaient de lui, mais Cazel lui disait de ne pas prêter attention à cela.
Un jour, Fado alla à la plage avec les enfants du village. Tandis que les autres ne faisaient que barboter, Fado se sentait bien dans la mer et nageait sans difficultés. Alnoo qui aperçut les enfants, leur demanda de laisser Fado "s'amuser seul avec ses parents de la mer."
Fado grandit et poursuivit ses bains dans la mer où "il apprit à siffler dans la langue des dauphins, une baleine lui enseigna de vieux chants de son peuple."
Les habitants vivaient toujours heureux, la mer les nourrissait sans effort, leurs bateaux inutiles s'abîmaient sur la plage.
Cazel demanda à Alnoo ce que deviendra son fils quand elle ne sera plus là. Alnoo dit que tous s'occuperaient de lui, mais fut maladroit quand Cazel lui parla de l'amour que son fils pourrait recevoir plus tard.
 
Au village de Basseterre, à quelques pas de Cap de Chien, les hommes continuaient de prendre leur bateau pour aller pêcher. Ils se demandaient pourquoi leurs voisins réussissaient si bien. Quand ils demandèrent à Alnoo à quoi était dû leur succès, Alnoo répondit que tous travaillaient beaucoup. Cette réponse ne suffit pas à convaincre les curieux. Un soir, trois hommes vinrent observer les bateaux des pêcheurs. Quand ils comprirent que les bateaux n'avaient pas pris la mer depuis très longtemps, ils furent très intrigués. Pensant que les habitants avaient un "trou magique à poissons", ils cherchèrent un peu partout dans la village, puis "à travers les fentes d'un volet", l'un d'eux vit l'enfant de la mer. Ils conclurent que c'était cet enfant qui donnait toutes ces richesses aux habitants de Cap de Chien. Ils décidèrent de le prendre. Quand ils entrèrent dans la maison de Cazel, la vieille femme tenta de défendre son enfant, mais elle ne put rien faire contre trois hommes. Cazel les suivit sur la plage. Quand la mer vit que des hommes s'en prenaient à son fils, elle déclencha une haute vague qui effrayèrent les hommes qui lâchèrent Fado. L'enfant de la mer se précipita dans les bras de Cazel.
 
Un jour sur la plage, alors que les enfants jouaient au ballon, Ludie lança mal le ballon qui fut entraîné par une vague. Comme elle ne pouvait le rattraper, les enfants la laissèrent. Ils ne voulaient plus jouer avec elle.
Quand Ludie aperçut Fado dans la mer, elle lui demanda de revenir avec , mais Fado s'amusait avec le ballon. Quand il revint sur le rivage, il questionna Ludie : "Que me donneras-tu si je te le rends ? " La question sembla surprendre la jeune fille. Fado rendit la ballon, c'est alors que Ludie demanda au garçon si elle pouvait l'embrasser. Ludie déposa un baiser sur la joue et en demanda un en retour.
A partir de ce moment-là, Ludie, la plus jeune des filles d'Alnoo, ne se moqua plus du garçon et passa beaucoup de temps avec lui.
"Quand Fado eut quinze ans, la vieille Cazel mourut." Il resta dans sa maison où des repas préparés lui étaient apportés, mais il manquait l'amour de la vieille dame. Il voyait souvent Ludie, mais dès qu'Alnoo les trouvait ensemble, il les séparait.
 
Fado resta l'hiver qui suivit la disparition de Cazel, puis le printemps venu, il partit.
Le lendemain, la plage fut vide au grand étonnement des habitants. Ludie fit remarquer le fils de la mer étant parti, la mer n'avait plus de raison de donner. Alnoo lui dit de se taire.

Le temps passa et le poisson ne revint pas, comme autrefois, sur la plage. Tous se lamentaient. Alnoo se souvint des paroles de la vieille Cazel : "La mer n'a pas besoin de nous pour nourrir son fils, elle veut seulement son bonheur, […], puisqu'il est aussi un petit homme…. Mais qui de nous a jamais serré cet enfant dans ses bras, qui l'a embrassé, même une seule fois ?"

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