6 février 2008
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Vient du bas latin vivanda, altération de vivenda qui est l'adjectif verbal au neutre pluriel de vivere qui signifie "vivre".
En Ancien Français, ce substantif désigne "ce qui sert à vivre", "nourriture", "provisions".
A partir du XIV e siècle, ce terme se spécialise et désigne "la chair des mammifères et des oiseaux dont l'homme se nourrit" éliminant peu à peu chair.
Des dérivés apparaissent :
Viander : est à la fois substantif et adjectif. II désigne une personne qui nourrit son hôte. Son usage disparaît en Moyen Français.
Viander : ce verbe est employé, à partir du XIV e siècle, en vénerie. Il veut dire "pâturer" pour un cerf ou un chevreuil. Ce sens existe encore actuellement. Au XX e siècle, à la forme pronominale, ce verbe veut dire "avoir un accident qui entraîne un dommage corporel grave".
Au XVI e siècle, le sens de "chair humaine" pour viande apparaît. Il existe toujours.
Au XVII e siècle, dans le dictionnaire de Jean Nicot en 1606, viande désigne simplement " la chair qui est servie à table."
A la fin du XVII e siècle, viande désigne toujours la chair des animaux terrestres et les oiseaux, mais aussi les poissons. Le dictionnaire de l'Académie française de 1694 parle de "viande de caresme", c'est-à-dire "les poissons salés, le hareng…"
Dans différents dictionnaires, des expressions prennent place comme par exemple, "la viande est servie". Se dit chez le Roi aussi bien les jours maigres que les jours gras.