22 janvier 2008
2
22
/01
/janvier
/2008
17:49
Né en 71 ou 70 avant notre ère, à Andes près de Mantoue, en Gaule Cisalpine, Publius Vergilius Maro, sans doute d'origine bourgeoise, eut grâce à son père, une bonne éducation.
C'est d'abord à Crémone qu'il commença ses études pour les poursuivre à Milan puis à Rome. Timide et peu apte à l'éloquence, il se tourna vers la philosophie et la poésie, ce qui l'amena à fréquenter les milieux littéraires de Rome où l'alexandrinisme post-catullien était d'usage. Grâce à ce mouvement littéraire, il écrivit ses premiers textes – des petites pièces (Catalepton) ou de courts poèmes (Culex, Ciris et Copa)– dont l'authenticité est souvent douteuse mais qui donnent une idée du milieu de sa formation. Il acquit une méthode de travail et compléta ses connaissances.
Lorsqu'il revint dans sa province natale en 44, il se joignit au cercle littéraire d'Asinius Pollin, gouverneur de Cisalpine et commença à écrire les Bucoliques qui parurent en 37. Composées entre l'année 42 et l'année 39, les Bucoliques sont des poésies pastorales qui doivent mettre en scène des paysans.
Quelques années plus tard, en 40, la guerre civile bouleversa sa vie et lui fit perdre les biens paternels auxquels il renonça et pour lesquels, grâce à l'intervention d'amis importants, il obtint une compensation : de nouvelles terres.
Il quitta sa province pour Rome et la Campanie (Italie du Sud) où, dix années durant, il composa les Géorgiques qu'il termina en 30. Il s'agit d'un poème didactique sur le travail des champs. Ayant l'appui d'Octave Auguste, il entreprit l'écriture de l'Enéide, travail auquel il consacra les dix dernières années de sa vie. Désireux de se rendre en Grèce et en Asie Mineure (actuelle Turquie) pour voir ce dont il avait parlé et qu'il ne connaissait pas, alors même qu'il avait presque terminé l'Enéide, Virgile se mit en route. Mais il tomba malade et dut retourner en Italie pour y mourir le 21 septembre 19. Considérant son épopée comme inachevée, il avait demandé sa destruction, ce que refusa Auguste qui la fit publier par L. Varius, l'un des plus chers amis de Virgile.