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Bienvenue sur ce blog !
 
Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
Je vous invite à partager tout cela !

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 10:36

Lors de la conférence de l'American Chemical Society à Philadelphie, en août dernier, l'équipe canadienne du docteur David Bailey a mis en évidence que boire un jus d'orange ou un jus de pamplemousse voire un jus de pomme tout en prenant certains antibiotiques, antihypertenseurs, immunosuppresseurs et quelques anticancéreux peut avoir des effets négatifs. Ces jus de fruits pourraient diminuer l'efficacité de ces médicaments en réduisant leur absorption dans l'intestin.

D'autres études vont être menées afin de confirmer les travaux de cette équipe canadienne. Si cette découverte devenait certitude, cela devrait amener des changements dans nos habitudes diététiques et conduire les différentes sociétés pharmaceutiques à faire figurer cette information sur les produits concernés.

Au début des années 1990, cette même équipe était parvenue à la conclusion inverse, mais sur d'autres médicaments. Elle avait mis en évidence que le jus de pamplemousse parvenait à accroître l'absorption de certaines molécules comme les statines qui sont prescrites pour lutter contre l'excès de cholestérol sanguin, pouvant ainsi provoquer des effets secondaires majeurs. Prise sans jus de pamplemousse, la statine est absorbée faiblement par l'organisme : 5 % seulement. Avec le jus de pamplemousse, elle l'est quinze fois plus !

Les médicaments absorbés par la bouche doivent traverser par l'intestin. A ce niveau, des enzymes agissent et peuvent interférer sur leur métabolisme.

Les chercheurs ont mis en évidence que la naringine (ingrédient actif du pamplemousse) et des substances proches (qui sont dans l'orange et la pomme) bloquent un vecteur clé des molécules thérapeutiques, qui permettent de les faire absorber par l'organisme au niveau de l'intestin grêle. Comme elles sont mal assimilées, leur efficacité s'en trouve diminuée. Alors si vous avez un traitement à prendre, demandez conseil à votre médecin.

A noter que certains aliments riches en calcium peuvent interagir avec certains antibiotiques.

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2 septembre 2008 2 02 /09 /septembre /2008 10:17

Lorsque les bouddhas géants furent détruits  par les taliban en mars 2001, ce fut la consternation à travers le monde. Une partie du patrimoine mondial venait de disparaître… Pourtant, un véritable trésor était à l’abri derrière ces magnifiques statues.

 

Pendant longtemps, il a été admis que la peinture à l’huile avait été mise au point en Flandre et en Italie au XVI siècle. Or nous savons maintenant qu’elle était déjà utilisée, voilà sept cents ans en Asie centrale, par des dévots bouddhistes.

 

Une équipe de chercheurs japonais, italiens et afghans se mobilise afin non seulement de sauver mais aussi d’étudier les fresques religieuses qui ornent les quelque cinquante grottes qui se trouvent non loin des bouddhas géants détruits. Vingt pour cent des œuvres d’origine réalisées entre les V e et IX e siècles ont survécu aux événements tragiques survenus ces trente dernières années en Afghanistan.

 

Quelques fragments de peinture ont été envoyés au laboratoire du Centre de recherche et de restauration des Musées de France. L’étude de ces minuscules échantillons, soumis à la diffraction aux rayons X et à la spectroscopie infrarouge, a permis de mettre en évidence les pigments minéraux (cuivre, fer, blanc de plomb) utilisés à l’époque. L’analyse de la matière organique a permis de déterminer que des gommes végétales, des colles animales et de l’huile étaient utilisés pour fixer les pigments sur le support qu’étaient les murs. Nous ne savons pas encore si l’huile employée était de noix ou de graines de pavot.

 

Datant du VII e siècle avant notre ère, ces fresques sont les plus anciennes peintures à l’huile connues à ce jour, mais les chercheurs admettent que cette technique est plus ancienne encore.

 

Un problème délicat toutefois. La conservation des fresques rescapées n’est pas la priorité du gouvernement afghan. La région reste dangereuse, l’archéologie reste problématique. L’actualité de ces derniers jours nous l’a bien rappelé.

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 10:15

Lorsqu’il fut hospitalisé en 1976, Vladimir Nabokov travaillait sur son prochain roman qui avait pour titre The Original of Laura – Dying is Fun (L’Original de Laura –Mourir est amusant.)

En octobre de la même année, il confia, lors d’un entretien au New York Times, comment il avait travaillé sur ce texte. Vladimir Nabokov procédait toujours de la même façon pour rédiger un ouvrage : il écrivait d’abord ses livres dans sa tête avant de les mettre sur des fiches de carton qu’il finissait par mettre en ordre.

 

Si l’on en croit l’éditeur de l’époque, Vladimir Nabokov était sur le point de rédiger ce qu’il avait fait mûrir ces derniers temps.

 

Quand l’auteur comprit qu’il ne pourrait achever ce roman, il demanda à sa femme, Véra de le détruire. Afin de s’assurer qu’elle respecterait cette volonté, Vladimir Nabokov avait fait figurer cette demande dans son testament.

 

Au décès de son mari, en juillet 1977, Véra Nabokov dépose le manuscrit dans un coffre-fort en Suisse où le couple résidait depuis presque vingt ans. Elle ne pouvait se résoudre à cette destruction, se souvenant sans doute que par deux fois, elle était parvenue à dissuader son mari de ne pas détruire le manuscrit de Lolita, qui certes fut jugé scandaleux lors de sa publication, mais aussi considéré comme un chef d’œuvre peu de temps après sa publication en 1956.

Lorsqu’elle meurt en 1991, le manuscrit repose bien tranquillement dans le même coffre.

 

Dimitri Nabokov, fils unique du couple, hérite certes du manuscrit, mais aussi du dilemme ! Car Dimitri Nabokov ne veut ni trahir la volonté de son père, ni détruire ce qu’il a écrit.

 

En 2005, Dimitri Nabokov confia au journaliste Ron Rosenbaum avec lequel il correspondait alors qu’il songeait à brûler le manuscrit de son père car il redoutait, pour cet ouvrage posthume, des réactions semblables à celles survenues lors de la publication de Lolita. Peu après Ron Rosenbaum publia dans New York Observer, un article dans lequel il implorait son ami, Dimitri Nabokov, de ne pas détruire le manuscrit de son père. Dimitri Nabokov déclara alors qu’il n’avait pas pris sa décision.

 

En janvier 2008, ce même journaliste, ami de Dimitri Nabokov déclara dans le magazine américain en linge Slate que la décision de Dimitri Nabokov était proche. La rumeur s’empara de cette révélation. En avril dernier, Dimitri Nabokov confirma son intention de publier. Il estimait que ce n’était pas un trahison et qu’il avait mûrement réfléchi cette décision. Il raconta même au journal allemand Der Spiegel que c’est une vision de son père lui disant « Tu t’es mis dans de beaux draps. Maintenant tu n’as qu’à le publier. » qui l’avait incité à publier cet ultime écrit de son père.

 

Cet ouvrage, d’une centaine de pages qui seront une fidèle reproduction des fiches rédigées par Vladimir Nabokov, devrait paraître sous peu. L’histoire serait celle d’un vieil homme entretenant le souvenir de son premier amour. Reste à connaître l’éditeur et la date de publication de ce roman qui devrait rester inachevé…

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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 10:12

Une analyse génétique réalisée par Marlea Gemmel de l’Université d’Arizona à Tucson permet de croire que le virus du S.I.D.A. serait présent chez l’Homme depuis un siècle.

 

Cette chercheuse a comparé les séquences d’A.D.N. de deux souches de HIV-1 (qui est le virus du S.I.D.A. le plus fréquent) recueillies en République démocratique du Congo.

 

La première souche provient de cellules lymphoïdes conservées depuis 1960 à l’Université de Kinshasa. La seconde est issue d’un échantillon de sang congelé depuis 1959.

 

Contre toute attente, les deux séquences étudiées sont beaucoup plus éloignées l’une de l’autre qu’on ne le croyait. Cela signifie que le HIV-1 avait eu le temps de se diversifier chez l’Homme, et ce, au début des années 1960. D’après les calculs qui ont été réalisés, le virus s’est introduit « à bas bruit » parmi des populations humaines dès le début du XX e siècle. La grande vague d’urbanisation des années 1950-1960 a engendré l’épidémie.

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30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 17:10

Alors qu’une équipe d’archéologues américains cherchaient des fossiles de dinosaures dans le désert du Ténéré, au Niger, elle a découvert, contre toute attente, des fossiles d’hommes et d’animaux vieux d’environ dix mille ans. A cette époque, le Sahara était encore vert !

 

Ce sont deux cents sépultures qui ont été mises à jour sur le site baptisé Gobero.

 

En plus, des squelettes de crocodiles, de grands poissons et de harpons, (qui prouvent l’ancienne présence de chasseurs-pêcheurs), ont été découverts.

 

Deux populations biologiquement distinctes ont vécu sur ce lieu.

Les premiers habitants, qui s’appelaient les Kiffians, étaient des hommes grands et musclés. Ils ont vécu entre dix mille et huit mille avant notre ère dans cet endroit qui était alors une savane arborée. Un assèchement temporaire aurait alors provoqué leur départ.

Les seconds habitants, qui s’appelaient les Ténéréens, étaient plus graciles et avaient déjà des rites funéraires élaborés. Ils occupèrent ce lieu de sept mille à 4 500 avant notre ère.

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 10:45

Elle reposait, dans une boîte à chaussures, sous le lit d’un citoyen britannique dénommé John Webber…

 

Il s’agit d’une tasse, haute de quatorze centimètres, sur laquelle figurent deux têtes de femmes surmontées de serpents. Elle était en cuivre, d’après son propriétaire, mais un déménagement va permettre de connaître la vérité….

 

Quand John Webber déménagea, il décida de faire expertiser cet objet qui était, à ses yeux, un bibelot ordinaire. Or cette tasse est un chef-d’œuvre de l’Empire perse achéménide (entre 559 et 330 avant notre ère), datée du IV e ou III e siècle avant notre ère et en or. Ce type d’objet était une pièce d’orfèvrerie de cour. Cette vaisselle était utilisée lors de banquets et de fêtes religieuses.

 

Cet objet a été proposé aux enchères avec une mise à prix de 500 000 livres (i.e. 630 000 euros environ).

 

Un mystère, cependant… Comment cet objet est-il arrivé entre les mains de son heureux propriétaire, qui n’avait jamais soupçonné, que cette tasse était un véritable trésor ?

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 10:57

Après soixante et un ans d’hégémonie du pouvoir conservateur Colorado (Association nationale républicaine), le Paraguay a élu, en avril dernier, Fernando Lugo. Mais qui est cet homme ?

 

Quel destin que celui de cet homme en qui beaucoup de paraguayens croient et espèrent !

 

Dans les années 1970, Fernando Lugo, après avoir hésité entre enseignement et sacerdoce, choisit, contre l’avis de sa famille, sa foi. Ordonné prêtre à la fin des années 1970, il part d’abord comme missionnaire en Equateur. Dans ce pays, il découvre le mouvement progressiste de la Théologie de la libération. Quand il revient au Paraguay, il s’engage auprès des plus démunis, ce qui lui vaut quelques ennuis. Il décide alors de partir à Rome où il séjourne quatre ans et étudie la sociologie, avec une spécialisation en doctrine sociale de l’Eglise.

Quand il revient, à la fin des années 1980, au Paraguay, il est nommé évêque du diocèse de San Pedro qui est un secteur fort défavorisé. Ensuite, il choisit de se consacrer à la défense des paysans sans terre et fonde, pour eux, le Mouvement populaire Tekojoja (mot qui signifie « égalité » en guarani, l’une des deux langues officielles à côté de l’espagnol). Il est vrai que quatre-vingts pour cent des terres de ce pays sont détenus par deux pour cent de la population, dont la moitié est touchée par la pauvreté.

 

En 2006, Monseigneur Fernando Lugo choisit d’entrer en politique, alors que l’élection présidentielle doit avoir lieu dix-huit mois plus tard. Fin décembre de la même année, il prend la tête de l’A.P.C. (Alliance patriotique pour le changement), qui est une coalition de centre gauche. Puis il annonce sa candidature aux élections. Cette simple déclaration lui vaut d’être suspendu a divinis (i.e. interdit de célébrer) par le Vatican.

 

Fernando Lugo établit un programme : la réforme agraire et la lutte contre la corruption. En plus, il revendique la souveraineté énergétique pour son pays. C’est pourquoi, il désire renégocier un traité signé en 1973, sous la dictature. Ce traité permettait alors au Brésil d’acheter l’excédent d’électricité paraguayenne à un prix très inférieur au marché. Espérons qu’il y parviendra !

 

Pour être élu, Fernando Lugo a dû faire face au parti Colorado qui a toujours eu le soutien des Etats-Unis. Ce parti politique, qui conserva le pouvoir pendant trente-cinq ans de dictature, le garda, quand la démocratie revint. Corruption et blanchissement d’argent en tout genre avaient fini par affaiblir leur crédibilité malgré une croissance économique de 6,4 % en 2007 due, entre autres, à une culture intensive du soja.

 

La popularité de Fernando Lugo affola rapidement non seulement les sondages mais aussi le président sortant, Nicanor Duarte. Ce dernier accusa l’évêque d’être « un dangereux communiste, à la botte d’Hugo Chavez.» Dans les rues d’Asuncion, la capitale, des affiches le représentèrent habillé en tenue des guérilleros des Farc. Fernando Lugo se contenta de déclarer qu’il était plus proche du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva et qu’il souhaitait un « Paraguay ouvert au monde. »

 

Le 20 avril dernier, Fernando Lugo a été élu avec 40,8% des suffrages. Plus de 65% des électeurs étaient venus voter !

La quotidien  ABC Color a écrit dans son éditorial : « Le peuple a vaincu ceux qui l’ont humilié, appauvri et trahi. »

 

Cette élection a quelque peu embarrassé le Vatican. Une réflexion, quant aux modalités d’un éventuel retour de l’évêque à l’état laïc, a été engagée. La décision ne pouvait être prise que par le pape.

 

Le 15 août dernier, l’ex-évêque Fernando Lugo a été investi président du Paraguay pour cinq ans lors du cérémonie qui a eu lieu sur la place du Congrès d’Asuncion. Souhaitons-lui le succès !

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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 10:46

Mi-avril 2008, les chercheurs du National Toxicology Program du ministère canadien de la Santé ont émis une opinion quant à l’usage du bisphénol A (BPA).

 

Ce composant chimique est courant dans les matières plastiques à usage alimentaire. Depuis quelques mois, le BPA est suspecté de toxicité. Les chercheurs canadiens indiquent les tests effectués sur des animaux ont mis en évidence que même de « faibles niveaux de bisphénol au moment du développement du corps peuvent provoquer des changements dans le cerveau, la prostate, les glandes mammaires, ainsi que dans l’âge de la puberté chez les filles. »

 

Cela signifie que le BPA serait une sorte d’oestrogène de synthèse qui agirait comme un perturbateur endocrinien pouvant alors provoquer des cancers et des cas d’infertilité. C’est pourquoi, le Canada est sur le point de classer le PBA comme une substance dangereuse.

 

Ce composant chimique est présent dans les biberons, la vaisselle et les récipients pouvant aller au micro-ondes, les cannettes de boissons et les boîtes de conserve…

 

Les enjeux financiers sont considérables. En fonction de ceux qui réalisent les études sur ce composant, les conclusions sont différentes. Seules, les études indépendantes réalisées, depuis les années 2000, parviennent à des conclusions différentes des industriels.

 

Les conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) sont nuancées. Selon elle, les tests et les résultats observés sur des souris ne peuvent être extrapolés à l’homme dans la mesure où la souris est plus sensible aux oestrogènes. Cet avis est aussi partagé par la Food and Drug Administration aux Etats-Unis.

 

Le chercheur français de l’Inra, Thierry Pineau, considère qu’un nombre plus important de paramètres et une étude épidémiologique et toxicologique de grande ampleur pourraient fournir des résultats plus fiables voire indiscutables.

 

Cet été, les scientifiques du National Toxicology Program canadien devraient remettre un autre rapport faisant suite à l’audition des industriels et des plusieurs groupes de consommateurs concernés par l’usage du BPA. A suivre donc…

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 15:18

Il est des moments délicieusement doux, pleins de bonheurs enfantins, que nous devons, la plupart du temps, au hasard d’une rencontre… Le destin est toujours malicieux, que ne le savons-nous ?

 

L’été nous réserve souvent ce genre de petites joies, à la saveur si délicate, qui laisse un sourire tendrement nostalgique aux lèvres de celui ou de celle qui se souvient…

 

En ce premier jour du mois d’août 2008, j’ai assisté, à quelques pas de la plage de Carnac, au concert d’un groupe dont je n’avais jamais entendu parler.

 

Arran est composé de six personnes :

Véronique Alory joue de la mandoline et chante parfois.

Claire Bournez chante.

Steve Duong joue du violon.

Marc Flandre joue de la flûte et du bodhran.

Valérie Le Goff qui joue de la contrebasse.

Mickaël Védrine joue de la guitare et chante parfois.

 

Leur répertoire est l’univers celtique : « Willie Stewart », « Lonesome Fiddle », « The Weddind »… En Bretagne, cela ne surprend pas.

 

La magie fut ailleurs. Certes, l’été, les vacances, la douceur vespérale, la bonne humeur des auditeurs aident à rendre l’instant merveilleux, inoubliable. Mais ce soir-là, nous avions une chanteuse aux cheveux si longs que soudain nous ne pouvions songer qu’aux tableaux de sir Edward Burne-Jones. La mandoline laissait non seulement un parfum d’ailleurs mais aussi un souvenir d’autrefois. Le violon rappelait souvent l’univers breton que nous retrouvons quelquefois dans le septième art. La flûte semblait se promener ici et là, au gré de la fantaisie du musicien. La contrebasse était discrète mais bien présente . La guitare n’était pas sans voix. Son musicien nous offrait, avec un sérieux teinté de malice et pour notre plus grande joie –la mienne en tout cas-, quelques petites phrases qui parvenaient à nous faire sourire, voire à nous faire rire… La qualité mêlée à la bonne humeur ! Que pouvions-nous demander de plus ? Que cela ne finisse jamais !

 

Hélas, cette soirée eut une fin, mais elle fut un vrai bonheur, trop rare. Peut-être que mon chemin croisera encore le leur…. Qui sait ?

 

Ils sont ce soir à Vannes dans le Morbihan. Si vous êtes de passage dans cette ville, prenez le temps d’aller les écouter… Vous ne devriez pas le regretter… Si vous hésitez encore peut-être qu’un petit tour sur leur site vous aidera à prendre une décision :

http://arran.fr

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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 10:36

Si l’annonce de la disparition de Bronislaw Geremek ne vous a pas touché, c’est sans doute que vous ignorez tout de cet homme polonais, qui voilà quelques mois, avait su rester digne malgré le mauvais tour joué par d’autres.

 

Cet homme, qui vient de disparaître le 13 juillet 2008, dans l’Ouest de la Pologne, dans un banal accident de voiture – qui il y a moins de vingt ans aurait suscité de nombreuses questions-, mérite pourtant toute notre attention. L’Europe est sans aucun doute orpheline d’un grand Homme qui a beaucoup œuvré pour elle.

 

Membre du parti communiste polonais depuis 1950, Bronislaw Geremek choisit de démissionner de ce parti en 1968, car les troupes du pacte de Varsovie avaient envahi la Tchécoslovaquie.

Elève à Paris, durant les années 1950, de l’Ecole pratique des Hautes Etudes, Bronislaw Geremek –francophone et francophile- fut aussi l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire médiévale française. Nous lui devons d’ailleurs plusieurs ouvrages dont Marginaux parisiens aux XIV e et XV e siècles.

 

Bronislaw Geremek, enfant rescapé du ghetto de Varsovie, a toujours tendu la main tout au long de sa vie, et ce, quelles que soient les circonstances : aussi bien à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, que dans les années 1980….

 

Quand les grandes grèves débutent en 1980 à Gdansk, il est là avec d’autres intellectuels –peu nombreux il est vrai- qui ont décidé de rejoindre les syndicats ouvriers. Il deviendra d’ailleurs l’un des conseillers de Lech Walesa. Fils de rabbin, il se lie aux milieux catholiques qui organisent alors la résistance contre la loi du général Wojciech Jaruzelski de 1981.

 

Il connaît la prison durant ces années-là. Dès sa sortie, cet homme de compromis participe aux pourparlers qui permettent au syndicat Solidarité de remporter les élections de 1989.

 

Il devient ministre des affaires étrangères de 1997 à 2000. Il travaille non seulement à la « réintégration » de la Pologne « au monde libre » (i.e. adhésion de l’O.T.A.N. en 1999) mais aussi à l’Europe (i.e. adhésion à l’Union en 2004). Aux yeux de Bronislaw Geremek, l’Europe ne supprimait pas les nations, sauf dans ce qu’elles avaient de pire.

 

Cet ancien marxiste avait réclamé, ces derniers temps, que l’on écoute et appuie les voix de ceux qui, à Moscou, se battent pour la démocratie. Le faire serait le meilleur hommage que nous puissions lui rendre.

 

 

Le premier numéro de la revue XXI, sorti en janvier 2008 (en librairie seulement), contient une entrevue de Bronislaw Geremek. Voici l’adresse de cette revue dont le numéro trois est sorti au début de l’été :

XXI , 3 rue Rollin –75005 Paris.

Tél : 01 42 17 47 80

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