Il fut, sa vie durant, surtout un écrivain politique au service de la propagande du roi Louis XII. À l'avènement de François Ier, Pierre Gringore n'eut pas la faveur royale. C'est pourquoi, il dut chercher d'autres protecteurs. Il devint alors le 5 avril 1518, le héraut d'armes du duc Antoine de Lorraine. Il vécut dès lors à la cour de Nancy où il épousa Catherine Roger.
Nous savons peu de choses de sa vie.
À la fin du XVe siècle, Pierre Gringore se trouvait à Paris. Il ne semble pas avoir été formé à l'université. Par contre, il travailla rapidement dans le domaine de l'édition. L'imprimerie était alors une invention récente à laquelle il accorda une place très importante. Il publia avec un soin particulier tous ses écrits. D'ailleurs son premier livre, le Chasteau de Labour, parut en 1499. Il s'agit d'un poème fort long dans lequel apparaissent plusieurs allégories comme Châtiment, Disette, Souci…
En novembre 1501, Pierre Gringore dirigea à Paris la représentation d'une pièce de théâtre –un mystère- donné en l'honneur de l'archiduc Philippe d'Autriche. Il appartenait alors à la confrérie théâtrale des Enfants sans souci où il occupait la fonction de Mère Sotte. Il fut le directeur de cette troupe pendant vingt ans. Ce passionné de théâtre fut aussi poète, traducteur, dramaturge et acteur.
Peu après, il fut de nouveau mêlé à l'actualité dans l'affaire des "Rustauds", révolte des paysans luthériens.
Il mourut en 1538 ou 1539 en Lorraine.
L'œuvre de Pierre Gringore est abondante. Parmi tous ses écrits, le plus connu demeure la Sottie contre le pape Jules II qui fut jouée pour la première fois le 25 février 1512.