Philippe Desportes naquit à Chartres (28) en 1546.
Issu d'une famille de négociants de Chartres, il fit des études classiques et apprit le latin, le grec et l'hébreu.
Philippe Desportes travailla d'abord auprès de l'évêque du Puy, Antoine de Senecterre, qui l'emmena en Italie. Il se familiarisa avec les poètes italiens dont son œuvre porte l'influence.
Ensuite il fut attaché au secrétaire d'État Villeroy grâce à qui il entra en contact avec les poètes Pierre de Ronsard et Jean-Antoine de Baïf.
Parce qu'il avait su le flatter, il gagna les faveurs du duc d'Anjou, futur Henri III. Alors que le duc d'Anjou venait d'être élu roi de Pologne, Philippe Desportes l'y accompagna. Philippe Desportes revint en France avec lui l'année suivante, le duc d'Anjou devenait alors roi de France.
Philippe Desportes fut un des proches et un des conseillers les plus écoutés d'Henri III. Il fut nommé lecteur du roi et reçut, de ce dernier, deux abbayes, celle de Tiron et de Josaphat (diocèse de Chartres). Cependant, comme il avait comprit la situation politique, il quitta le roi et sa cause et se rallia à la Ligue.
Alors attaché à Villars-Brancas, gouverneur du Havre, il participa à la défense de Rouen contre les troupes d'Henri IV. Il sut toutefois rejoindre à temps le parti du Béarnais en proposant de participer aux négociations qui devaient aboutir en 1594 à la reddition des quelques villes normandes encore restées fidèles à la Ligue.
Philippe Desportes n'eut plus sous Henri IV les mêmes faveurs qu'il avait connues sous Henri III. Pourtant le roi le rencontrait fréquemment et désirait lui confier l'éducation du Dauphin, le futur Louis XIII, lorsque Philippe Desportes s'éteignit à Bonport dans l'Eure le 5 octobre 1606. C'est dans ce lieu qu'il s'était retiré. Il y recevait de jeunes poètes auxquels il ne refusait jamais d'aide.
Rival heureux de Pierre de Ronsard, Philippe Desportes composa plusieurs textes. En 1567, ses Stances lui assurèrent les faveurs du duc d'Anjou. Il acquit une certaine reconnaissance quand parurent en 1572, dans un recueil collectif, ses imitations de l'Arioste, La mort de Rodomont, Angélique.
En 1573 furent publiées les Premières œuvres qui contiennent les Amours de Diane, les Amours d'Hippolyte et un livre d'Élégies. Une réédition de ce recueil survint en 1583. D'autres textes complétaient d'ailleurs cet ouvrage.