Une analyse génétique réalisée par Marlea Gemmel de l’Université d’Arizona à Tucson permet de croire que le virus du S.I.D.A. serait présent chez l’Homme depuis un siècle.
Cette chercheuse a comparé les séquences d’A.D.N. de deux souches de HIV-1 (qui est le virus du S.I.D.A. le plus fréquent) recueillies en République démocratique du Congo.
La première souche provient de cellules lymphoïdes conservées depuis 1960 à l’Université de Kinshasa. La seconde est issue d’un échantillon de sang congelé depuis 1959.
Contre toute attente, les deux séquences étudiées sont beaucoup plus éloignées l’une de l’autre qu’on ne le croyait. Cela signifie que le HIV-1 avait eu le temps de se diversifier chez l’Homme, et ce, au début des années 1960. D’après les calculs qui ont été réalisés, le virus s’est introduit « à bas bruit » parmi des populations humaines dès le début du XX e siècle. La grande vague d’urbanisation des années 1950-1960 a engendré l’épidémie.