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Bienvenue sur ce blog !
 
Vous allez pouvoir plonger dans le monde des Lettres. Comme il n'est pas de littérature, quels que soient le pays et l'époque, hors du temps, vous pourrez aussi trouver des points de repères dans différents domaines : histoire, peinture, sculpture, musique, architecture, et tant d'autres encore…
 
Une place accordée aux nouveautés de tous pays ne fera pas oublier les textes plus anciens, voire très anciens. Vous pourrez découvrir ou redécouvrir non seulement les textes de l'Antiquité mais aussi ceux du Moyen Age. Les époques suivantes ne sont pas laissées de côté. Au milieu des textes devenus des classiques –comme le veut la formule- vous ferez peut-être d'heureuses découvertes… Vous voyagerez, je l'espère, ici et là dans des univers auxquels vous n'aviez pas encore songé…
 
Vous trouverez aussi des informations sur la langue française. Il ne s'agit pas d'un travail universitaire, mais simplement d'éléments qui permettent de rendre compte des différents états d'une langue.
 
Si vous avez envie de poursuivre, alors venez papillonner et j'espère que vous trouverez votre bonheur et que l'envie de lire sera au rendez-vous !
 
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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 10:10

Source

Paru pour la première fois en 1960, sous le titre d'Aoki okami, ce roman est l'un des nombreux qui existent sur la vie de Gengis-khan.

Ce roman a été traduit en français en 1990 seulement.

En fin de volume, l'ouvrage donne une carte de l'Asie et l'arbre généalogique de Gengis-khan.

 

L'auteur se réfère à L'Histoire secrète des Mongols qui aurait été écrit vers 1240. Ce texte rédigé en mongol n'existe qu'en traduction partielle en français.

 

L'histoire :

 

En 1162, sous la yourte d'un chef de la tribu mongole située près du fleuve Amour naquit un garçon. Sa mère, Hoëlün, âgée de vingt ans, envoya un vieux serf auprès de son mari Yesügeï qui livrait bataille à quelques kilomètres de là.

L'enfant, au poing gauche fermé, reçut le prénom de Temüjin qui était aussi le prénom du chef ennemi des Tatars que Yesügeï venait de faire mourir.

 

Hoëlün, originaire du clan des Olqunu'ut, avait d'abord été enlevée par un guerrier merkit, puis violée par celui-ci. Tandis qu'elle était emmenée par cet homme dans sa tribu, Yesügeï l'avait capturée et en avait fait son épouse. La jeune femme craignait que son mari ne veuille pas de ce fils, sa paternité n'étant pas certaine. Elle fut rassurée quand elle vit son mari serrer l'enfant dans ses bras.

 

Lorsque Temüjin vint a monde, les tribus Mongols et Tatars étaient en guerre. L'enjeu était toujours le même : le bétail, les femmes et les pâturages.

Le couple eut d'autres enfants. Temüjin "était renfermé et taciturne. Il se battait très rarement, mais quand il le faisait, c'était avec démesure."

 

Lors des veillées, les récits du vieillard Bültechüba'atur marquèrent Temüjin, en particulier le récit sur le loup et la biche, qui sont les ancêtres du peuple mongol.

 

Lorsqu'il eut huit ans, une sœur vint au monde. Elle reçut le prénom de Temülün. Mais Temüjin ne pouvait admettre que cet être, qui ne pouvait faire la guerre, descendait du loup.

 

Temüjin apprit la généalogie de son clan et les raisons qui provoquaient des conflits entre les différents clans. Comme les tribus n'étaient pas parvenues à s'entendre, l'empire Kin continuait de semer la discorde entre les tribus nomades.

"Temüjin, dès son enfance, comprit que les ennemis du peuple mongol étaient les Tatars et l'immense empire Kin, qui s'étendait au-delà de la Grande Muraille. Et ces deux noms se gravèrent dans son cœur comme ceux de démons maléfiques."

L'empire Kin, selon le père de Temüjin, ne pouvait être vaincu, car il disposait d'une trop grande armée. En plus les peuples de cet empire n'étaient pas nomades et vivaient "à l'intérieur des fortifications." Cette réalité intéressa beaucoup Temüjin, mais personne de la tribu ne put le renseigner à ce sujet.

 

Quand il eut neuf ans, Temüjin fit son premier voyage qui devait le conduire dans la tribu de sa mère, Hoëlün. En chemin, les hommes furent reçus par le chef de la tribu Onggirat, Deï-sechen qui occupaient avec les siens un territoire proche de la muraille. En contact avec les Kin, ce peuple avait "une vie plus raffinée que les autres peuples de la région."

 

La fille de Deï-seche, Börte, avait dix ans. Elle plut à Yesügeï et à Temüjin.

Yesügeï accepta que son fils passe quelque temps dans la tribu de Deï-sechen. Si durant ces quatre années, Temüjin ne s'intéressa pas beaucoup à Börte qui lui était promise, il observa attentivement le fonctionnement de la tribu. "Ainsi, il remarqua qu'un petit nombre de jeunes gens étaient spécialement entraînés pour pouvoir faire face aux agressions d'autres tribus."

Temüjin apprit différentes choses sur l'empire Kin.

 

Puis un jour, un homme, Mönglik vint chercher Temüjin, âgé de treize ans, car son père voulait le voir. Deï-sechen le laissa partir à contre-cœur et lui demanda de revenir dès que possible.

Sur le chemin du retour, Temüjin apprit le véritable motif de ce voyage. : Yesügeï était mort empoisonné lors d'un repas avec un groupe de Tatars. La paix relative que Yesügeï avait réussi à imposer à la naissance de Temüjin, cessait. La raison de la disparition de son père "provoqua en lui une fureur sans borne."

 

Dès qu'il arriva au camp, Temüjin alla voir sa mère qui lui dit :

"Ton père Yesügeï est mort. Désormais il te faut rester avec nous, pour le remplacer à la tête de la famille. […]. A partir d'aujourd'hui, nous ne pouvons plus compter que sur nous-mêmes. Il nous faut unir nos forces pour survivre."

La mort de Yesügeï risquait de voir le pouvoir passer aux mains des Tayichi'ut, car les jalousies et les rancœurs accumulées à l'égard de Hoëlün ne pouvaient que laisser la famille de Temüjin isolée.

 

Songeant à la façon dont il avait vécu parmi les Onggirat, Temüjin instaura "un ordre, une structure, une hiérarchie."

Deux mois après le retour de Temüjin dans le camp, le campement s'apprêtait à migrer. Temüjin apprit la raison de cette migration : "Sur ordre du chef des Tayichi'ut", les Borjigin, la tribu de Temüjin, devaient se rendre sur d'autres pâturages.

Ce départ décidé à l'insu de Temüjin révolta le jeune homme. Lui et sa fa mille furent abandonnés.

 

Un soir, le père de Mönglik, Charaqa, revint à cheval auprès de la famille de Temüjin. Gravement blessé, il fut transporté dans une tente afin de recevoir des soins.

Quand il eut repris quelques forces, Charaqa expliqua à Temüjin qu'il s'était opposé à l'ordre du chef Tayichi'ut. Il ne voulait pas abandonner Temüjin et les siens. Tödö'en-girte lui avait alors planté une lance dans le dos. Il mourut peu après ce qui causa une profonde peine à Temüjin "navré à l'idée qu'il ne pourrait jamais récompenser Charaqa, alors que celui-ci s'était montré si loyal envers sa famille tombée dans la disgrâce."

 

La vie de la famille de Temüjin devint difficile. Temüjin organisa la vie du clan et surveilla ses deux demi-frères, Bekter et Belgüteï, dont il se méfiait.

Un an après la mort de son père, un conflit éclata entre Temüjin et ses deux demi-frères. Temüijn tenta de mettre fin à cela mais quand Bekter lui retorqua qu'il n'était pas le fils de Yesügeï –chose dont il ava       it plus ou moins conscience et qu'il craignait- mais celui d'un Merkit, Temüjin réagit. Avec l'aide de Qasar, Temüjin tua Bekter qui "expira, le corps hérissé de flèches."

En apprenant la mort de Bekter, Hoëlün s'emporta avec une si grande violence qu'elle s'évanouit.

Bekter fut enterré selon la volonté de Höelün.

 

Après la mort de Bekter, "la plus grande harmonie régnait sous la tente." Mais Temüjin n'arrêtait pas de penser à ce que lui avait dit Bekter. Temüjin ne parvenait pas à savoir quelle était sa véritable origine.

 

Le temps passa et les fils de Höelün grandirent.

Temüjin ne pouvait se résoudre à demander à sa mère, le secret de sa naissance. Non seulement, il avait peur de la réaction de se mère, mais aussi il se devait d'être le fils de Yesügeï, descendant du loup et de la biche. Il fallait qu'il soit mongol.

 

Quand il eut quinze ans, Temüjin rencontra, un Borjigin avec lequel il avait joué étant enfant. Cet homme lui apprit que les Borjigin n'étaient pas heureux auprès du clan Tayichi'ut.

Avant de laisser partir cet homme, Temüjin lui demanda s'il savait qui était son père. Se sentant quelque peu pris au piège, l'homme répondit qu'il n'avait qu'à choisir. Les paroles de cet homme avaient réussi à calmer ses angoisses et ses doutes.

De retour auprès des siens, Temüjin raconta ce que lui avait dit cet homme. Cela fit dire à Hoëlün :

"Encore un peu de patience. Bientôt vous deviendrez des hommes dignes de ce nom, et alors les Borjigin se disputeront le privilège de se rallier à nous."

Temüjin songea alors qu'il fallait "attaquer ses ennemis mortels les Tayichi'ut, reconquérir les Borjigin, et les regrouper sous sa bannière, comme Yesügeï autrefois, […]."

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

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